Test DiRT Rally PS4 : LA simulation de rallye, enfin !
Sur le marché des simulations automobiles virtuelles, force est d’admettre que le fan de rallye n’a depuis quelques années déjà plus grand chose à se montre sous le pied droit… En effet, après les fabuleux Richard Burns et Colin McRae Rally à la fin des années 90 (ça date…), et des opus WRC relativement corrects signés Evolution Studios (sur PlayStation 2), la licence officielle n’a jamais vraiment brillé sur next gen, et ce ne sont pas les récents WRC 5 et Sébastien Loeb Evo qui ont inversé la tendance… Heureusement, Codemasters est de retour, avec ce DiRT Rally tout simplement exceptionnel.
Test DiRT Rally : le Retour du Roi !
En effet, après quelques errances (avec du Gymkhana à tout va…), la saga DiRT revient enfin aux sources, avec un opus baptisé très sobrement « Rally », et disponible en early access sur Steam depuis quelques mois. Aujourd’hui, c’est donc la version console (et PC) qui est enfin disponible, avec les opus PlayStation 4 et Xbox One. Une DiRT Rally qui se veut une simulation pure et dure, sans la moindre fioriture, ni même le moindre « rewind »…
Ainsi, contrairement à un Forza Motorsport ou un F1 2015 (de ce même Codemasters), il n’est pas possible ici de revenir dans le temps, et effacer cette vilaine erreur de pilotage qui vous coûtera certainement la victoire. A l’instar d’un Project Cars, il faut ici rester concentré en permanence, car la moindre erreur se paie cash… comme dans la réalité en somme. Il faudra donc savoir prendre des risques, pour aller gratter quelques précieux dixièmes de seconde, mais également savoir se contenir lors des passages les plus périlleux, ou même économiser sa monture pour ne pas risquer de flinguer sa course. L’essence même du rallye en quelque sorte.
Côté modes de jeux, ce DiRT Rally affiche une interface très sobre, qui permet d’opter pour un mode Carrière, un mode Course unique, sans oublier la possibilité de jouer en ligne bien sûr. A noter également la présence de nombreux didacticiels vidéos plutôt bien conçus pour tout savoir de la discipline. Le mode Carrière demande ainsi au joueur de démarrer au bas de l’échelle, avec un budget très réduit qui permettra d’acheter sa première voiture et participer à ses premières courses. On bénéficie également d’une équipe, avec un chef et divers ingénieurs à recruter, qui permettront de bénéficier de divers bonus, et de réparations plus ou moins rapides entre les étapes. Sympa. Au joueur donc de créer une équipe cohérente et équilibrée, ou au contraire une équipe très portée sur le moteur, mais un peu moins sur le châssis. Six régions sont proposées : Finlande, Allemagne, Suède, Monte-Carlo, Grèce et Pays de Galles, chacune avec ses difficultés bien sûr.
Outre le rallye classique, DiRT Rally permet également de se lancer dans des épreuves de Rallye Cross (sous licence officielle), sans oublier la course de côte avec la très célèbre course de Pikes Peak. Une course que l’on pourra effectuer en Peugeot 405 T16 notamment pour les amoureux de l’ancien temps, ou même en Peugeot 208 T16. Côté bolides, on voyage un peu dans le temps, avec des voitures issues des années 60, 70 et 80, mais également les mythiques voitures du Groupe B, le Groupe A, sans oublier les bolides actuels. On retrouve un peu plus d’une vingtaine de voitures au total, signées Peugeot, Audi, BMW, Ford, Mini, Subaru, Lancia, Fiat, Volkswagen…
Sur la piste, DiRT Rally impose donc un certain temps d’adaptation, et il faudra non seulement dompter une maniabilité 100% simulation, mais également dompter les différents types de véhicules proposés : 4×4, traction, propulsion… A cela s’ajoute une excellente gestion des différentes surfaces, avec du tarmac, de la boue, des graviers, de la neige… ainsi que des conditions météos, non dynamiques toutefois. Le gameplay est ultra punitif, et ne vous pardonnera pas la moindre faute. Certes, cela peut-être (très) rageant, mais quel plaisir de réussir ce virage serré au frein main, de négocier un saut en anticipant le virage suivant, et de signer ce temps scratch tant convoité !
Esthétiquement, même si le jeu affiche quelques faiblesses graphiques selon les parcours, l’ensemble reste très agréable à l’oeil, et on profite notamment d’un affichage Full HD 1080p à 60 images/seconde, ce qui permet une immersion juste exceptionnelle. Les voitures sont parfaitement modélisées, et se déformeront au fil des chocs. Les pannes techniques sont également de la partie, et vous pourrez notamment être victime d’un souci d’échappement ou d’une tragique crevaison. On regrettera simplement des bords de piste un peu limites par moments, mais là n’est pas l’essentiel, surtout lorsque l’on est lancé à 200 km/h.
Attention toutefois, ce DiRT Rally n’est pas parfait, malgré son gameplay ultra soigné, sa technique aguicheuse et sa section audio au top. En effet, les menus sont austères au possible, et l’interface aurait gagné à être un peu plus soignée. On regrette également une copilote un peu brouillonne par moments, ainsi qu’un contenu général un chouia faiblard malgré tout, sans oublier une difficulté assez mal calibrée, passant étrangement du facile à l’extrêmement ardu sur un même rallye par moments, et sans grande raison. Rien qui ne saurait venir entacher cette excellente expérience toutefois, attendue depuis des années par de nombreux fans de la discipline.
Notre avis concernant DiRT Rally
(Test réalisé à partir d’une version éditeur PS4)