Test Cladun Returns : This is Sengoku, l’action-RPG old style !
Les bases du jeu
Ami anglophobe, sache avant tout chose, que le jeu n’est pas traduit en français ! Si toutefois tu arrives à comprendre la langue de Shakespeare, alors tu apprendras que l’histoire principale se déroule au Japon, durant la période Sengoku. Dénué de tout souvenir, c’est à cette période que le héros de ce Cladun Returns : This is Sengoku se réveille.
Fort heureusement, une âme bienveillante nommée Yukimura, vous aidera à comprendre la situation mais surtout que vous venez de décéder ! En cet instant, vous vous situez sur les terres d’Arcanus Cella, endroit où les âmes errantes attendent patiemment la réincarnation. Malheureusement, certaines d’entre elles n’arrivent pas à trouver le repos éternel, encore hantées par les regrets qu’il vous faudra soulager et constituant alors le point de départ de votre première quête.
Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, vous devrez créer votre personnage, en personnalisant son apparence mais également en choisissant votre parmi les 7 classes proposées, telles que Magicien, Saint, Prêtre… Bien évidemment, chacune dispose d’un atout qui lui est propre (plus efficace contres les morts vivants, perdre moins d’argent à chaque décès dans un donjon…) et qui influera sur votre manière de jouer.
Le Monsieur plus du RPG Old School
Là où Cladun Returns : This is Sengoku se démarque des autres titres, c’est que le jeu vous laisse également la possibilité de créer d’autres personnages afin de constituer votre équipe, faisant office de Vassaux venant vous épauler en tant que Lord. C’est bien sur cette partie que votre stratégie sera à élaborer car en fonction des artefacts collectés – en tuant des ennemis ou en fouillant des coffres – vous pourrez les dispatcher afin d’ajuster les caractéristiques de vos personnages, la finalité étant d’en tirer le meilleur parti. Cette symbiose vous permettra de progresser au fur et à mesure des donjons que vous débloquerez. Le jeu comporte à cet effet, 10 chapitres constitués chacun de 5 donjons, tandis que chaque ultime donjon dispose d’un boss, qui une fois vaincu libérera l’âme défunte rencontrée au début du chapitre.
Mais prudence, car si les premiers donjons se terminent très facilement, la difficulté va rapidement croitre, vous imposant de revoir votre stratégie à chaque mort potentielle tout en pleurant les pertes financières imposées. C’est durant ces moments qu’il vous faudra faire évoluer votre équipements à la boutique disponible au début du jeu ou en récupérant des objets laissés par les monstres tués. Et si ce n’est pas suffisant, il sera possible à un certain moment dans le jeu, d’engranger des points d’expériences, dans de nouveaux donjons nommées EX. Ceux-ci, disposant d’une difficulté plus élevée offrent en compensation des équipements rares et qui vous seront utiles pour progresser dans les quêtes principales.
Et pour les plus hardis d’entre vous, attendez de faire le monde Ran-geon, où vous devrez gravir les étages d’une tour jusqu’à l’étage 99. Les cartes seront alors générées aléatoirement tandis que différents aspects du jeu seront modifiés, tels que la rareté des objets à récupérer sur les monstres ou encore les statistiques de ceux-ci. Au travers des donjons, vous aurez la possibilité de constater que le bestiaire s’avère varié et change régulièrement. Mais attention, ceux-ci ne seront pas votre unique préoccupation. En effet, certains donjons s’avèrent truffés de pièges plus ou moins faciles à détecter et auront des effets différents : dégâts directs, ralentissement ou encore une défense amoindrie seront à prendre en compte. Petite subtilité qui a son importance : si les monstres ne les déclencheront pas, ils pourront toutefois en subir les effets si vous arriver à les déclencher au bon moment, il ne tient qu’à vous d’avoir le bon timing !
Le reste est-il à la hauteur ?
Bien évidemment, l’autre intérêt de Cladun Returns : This is Sengoku, ce sont ses graphismes typés old school et faisant craquer instantanément pour le titre. Le rendu à l’image est réussi et lissé dans son ensemble mais il faudra tout de même un léger temps d’adaptation pour découvrir des graphismes 16 bits sur grand écran. En revanche, le jeu étant également disponible sur PS Vita, cela devrait sembler plus naturel. Mais qu’importe, les nostalgiques ayant connu la période de gloire des RPG sur SNES (dont la version mini vient d’être annoncée), tels que Secret of Mana, devraient avoir une pensée émouvante en s’adonnant à Cladun Returns.
Pour compléter les graphismes, la partie sonore est en parfaite adéquation avec ses effets et ses musiques d’un ancien temps. Vous aurez d’ailleurs la possibilité de choisir entre deux types de musiques au démarrage du jeu : 8 bits ou celles un peu plus récentes. Malheureusement, toutes deux sont répétitives une fois que l’on passe du temps sur le jeu.
Ce n’est d’ailleurs pas le seul point négatif du jeu. La navigation dans les menus aurait pu être un peu plus intuitive et trouver son inventaire ou les cercles magiques n’est pas des plus évidents au début de l’aventure. De plus, une certaine lassitude tendra à s’installer au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu, le scénario n’offrant pas de réels twists.
Par Fabien Legrand