Test Samsung Gear VR, la réalité virtuelle à la portée de tous ?

Le Gear VR entre nos mains (et devant nos yeux)

Depuis quelques mois, bien avant les onéreux Oculus Rift et autres HTC Vive, c’est le casque Gear VR de Samsung qui permet à certains privilégiés de goûter à cette sacro-sainte réalité virtuelle. Développé en collaboration avec Oculus, ce même Gear VR permet en effet de profiter d’un excellent aperçu de cette technologie ultra-immersive, à moindre coût, puisque le casque est affiché à seulement 99 euros (voire moins chez certains revendeurs) ! Toutefois, pour en profiter, il faut disposer d’un smartphone Samsung dernière génération, en l’occurrence dans notre cas, d’un Galaxy S6 Edge+.

En effet, même si le casque Gear VR dispose bel et bien de sa propre électronique, ce dernier est absolument inutilisable sans avoir été au préalable greffé à un smartphone Galaxy compatible, doté de l’application Oculus. Concrètement, en sortie de boite, le casque Gear VR ressemble davantage à un masque (de ski) qu’un vrai « casque ». La conception est de qualité, et le port est confortable grâce à une mousse qui va venir épouser la partie haute du visage de l’utilisateur… quitte à lui donner un peu chaud. L’ensemble est assez léger et ne gênera aucunement ceux qui souhaitent effectuer de longues sessions VR.

Une fois le smartphone calé dans le casque, un capteur de proximité permet non seulement au Gear VR de détecter la présence de l’utilisateur, mais aussi (et surtout) de recentrer l’image en fonction de la position de ce dernier. Le premier réflexe sera de jouer avec la molette centrale placée sur le dessus du casque, qui permet de régler la netteté en éloignant plus ou moins le smartphone des lentilles. On parvient rapidement à trouver « son » réglage, même s’il faut avouer qu’il est difficile de profiter d’un affichage d’une netteté vraiment impeccable. Côté mise en place, le Gear VR est un exemple de simplicité, puisqu’il suffit de clipser le smartphone au dispositif et de poser le casque sur son crâne pour lancer le système. Rien de plus !

Une interface (physique et VR) simple et bien pensée

A partir de là, le mode Oculus VR se lance automatiquement, et il va falloir amadouer l’interface virtuelle de ce casque Samsung, mais une fois de plus, l’ensemble est assez intuitif. En effet, un pointeur permet de sélectionner les éléments à l’écran, et il suffit alors de tapoter l’interface tactile sur le côté droit du casque pour valider la sélection. Un pavé tactile qui permet également de faire défiler les éléments à l’écran, en effectuant un glissement vers le haut ou le côté. Au-dessus, une petite touche Retour. Toujours sur le côté droit, on peut évidemment contrôler le volume du casque, sans jamais avoir à sortir le smartphone de son emplacement. A noter qu’une prise micro-USB est présente sur le Gear VR, pour permettre d’utiliser l’ensemble en filaire, le câble rechargeant évidemment le smartphone, et non le casque. A ce sujet, on apprécie également un fonctionnement de base 100% sans fil, contrairement à la concurrence. Ce Galaxy Gear VR peut donc être emmené partout, puisqu’il ne dépend au final que d’un smartphone, et non d’un PC et/ou d’une quelconque alimentation secteur.

Evidemment, pour profiter un tant soit peu de son Samsung Gear VR, il conviendra d’aller faire un tour du côté de l’Oculus Store, qui propose diverses applications VR, payantes et gratuites. On peut ainsi profiter d’Oculus Video pour lire des vidéos sur le web ou des vidéos stockées dans le smartphone, mais on peut aussi profiter d’une expérience VR Jurassic World assez bluffante, sans oublier un Avengers VR lui aussi assez bluffant de réalisme. Facebook propose également son lot de vidéos à 360°, tout comme Youtube, sans oublier quelques applications gratuites comme le terrifiant Sisters, ou encore un jeu de pêche. Des applications assez réussies dans l’ensemble, même si certaines valent clairement plus le coup d’oeil que d’autres.

Une immersion bluffante ?

Netflix est également de la partie, et si le Gear VR ne permet pas encore de se plonger au coeur de Penny Dreadful, Orange is the New Black ou encore Marco Polo, il permet néanmoins de profiter du service de VOD d’une manière assez étonnante. En effet, le casque plonge l’utilisateur dans un véritable salon virtuel, assis sur un canapé rouge plutôt classieux, et qui fait face à une très large toile au mur.

Une fois le contenu lancé, les lumières s’éteignent et l’on peut alors profiter de son programme sur un écran géant, tout en gardant la possibilité bien sûr de détourner son regard de l’écran si on le souhaite. L’ensemble est assez bluffant, et on prend un malin plaisir à scruter l’environnement sous toutes ses coutures (à 360° en fait), en tentant parfois d’attraper cette tasse ou encore ce magazine sur la table basse…. qui n’existe pas.

En ce qui concerne la qualité d’image en elle-même, l’ensemble est satisfaisant (sauf bien sûr pour les vidéos mal compressées….), même si on constate rapidement une pixellisation parfois très apparente, notamment lors des séquences un peu mouvementées. Idem en ce qui concerne la rémanence, très légère certes, mais décelable par moments. Bien sûr, il faut garder en tête que le Gear VR est un « système d’appoint » (toutes proportions gardées), et n’est pas vraiment un concurrent direct aux « vrais » casques VR… mais il n’est pas proposé au même tarif, loin de là.

Et la nausée dans tout ça ?

Et bien tout dépend finalement de l’application visionnée à travers le Gear VR. En effet, vivre une expérience de type Grand 8 en vidéo aura de fortes de chances de provoquer un petit effet nauséeux, que d’autres applications, plus posées, ne provoqueront jamais. Toutefois, l’ensemble jouant sur la perception de l’oeil, il n’est pas rare de ressentir une petite gêne oculaire une fois sorti d’une expérience VR, mais rien de bien gênant en ce qui nous concerne.

Au final, ce Samung Gear VR parvient aisément à convaincre même le plus sceptique au sujet de la réalité virtuelle. Quelques minutes seulement suffisent à se rendre compte du potentiel de cette technologie, mais également des quelques limites de ce Gear VR. Un casque qui offre un simple statut de spectateur à l’utilisateur, puisqu’il ne détecte pas les mouvements dans l’espace, mais qui permet néanmoins de profiter de quelques très belles expériences, assez novatrices pour le coup. On notera toutefois une tendance à la surchauffe du côté du smartphone, si bien qu’il nous a été demandé à plusieurs reprises d’attendre que ce dernier baisse en température pour reprendre l’utilisation du Gear VR.