Le « low cost » toujours plus fort ?
Disponible depuis quelques semaines maintenant sur le marché français, le Pro 5 est un smartphone mis au point par Meizu, l’autre constructeur chinois qui monte, aux côtés de Huawei ou Xiaomi. Avec son Pro 5, Meizu souhaitait proposer un smartphone suffisamment costaud pour venir chatouiller les ténors de chez Samsung, Sony, Apple ou encore HTC, en conservant un tarif de 499 euros, pour un smartphone XXL, doté d’une diagonale de 5,7″.
Comme un « petit » air d’iPhone 6S non ?
Une fois le Meizu Pro 5 extirpé de son packaging, le smartphone affiche un look très réussi, avec notamment un dos en aluminium qui fleure bon la qualité, mais il ne faut pas s’attendre au moindre « wow effect ! ». L’ensemble est de très bonne facture c’est indéniable, mais on sent immédiatement que Meizu est allé piocher les bonnes idées du côté de la concurrence pour assembler ce Pro 5, avec un très net penchant du côté de l’iPhone 6 d’Apple en ce qui concerne la face avant ou même le bas du smartphone. Pas de surprise à signaler niveau look donc.
A l’instar de nombreux concurrents, ce Meizu Pro 5 bénéficie d’un bouton au bas de l’écran, lequel dispose d’un capteur d’empreinte digitale pour faciliter (et sécuriser) le déverrouillage et permettre le paiement électronique. Sur la tranche du smartphone, on retrouve les indispensables boutons de veille, ainsi que les touches de volume. Rien à redire niveau ergonomie, l’ensemble est parfaitement pensé, et les boutons tombent sous les doigts, que l’on soit gaucher ou droitier. Une excellente chose, même si une fois de plus, ce Meizu Pro 5 manque d’un élément désormais important : le charme.
Une fois mis en marche, le Meizu Pro 5 laisse s’exprimer son écran AMOLED 5,7″, qui affiche une définition Full HD. Basé sous Android 5.1., le smartphone se pare également d’une interface maison assez singulière, Flyme OS, et nombre d’utilisateurs seront indéniablement déroutés lors des premières minutes, y compris les « habitués » des smartphones. En ce qui concerne l’écran en lui-même, l’affichage est très satisfaisant, avec au passage un excellent traitement anti-reflet. Les plus férus de nouvelle technologie dénoteront rapidement un léger retard au niveau de la dalle tactile, et ce Meizu Pro 5 affiche un retard d’environ 60 ms, contre 30 ms seulement pour les meilleurs, mais rien d’alarmant, loin de là.
En ce qui concerne l’interface en elle-même, comme cité plus haut, même si l’OS maison Flyme se base sur Android, il faudra quelques longues minutes avant de se familiariser avec ce Meizu Pro 5. Les habitudes acquises sur les Samsung et/ou Sony sont ici chamboulées, et il faudra par exemple effectuer un glissement de bas en haut pour afficher le multitache. Idem en ce qui concerne la touche Retour sur la navigation web par exemple, puisqu’il faudra ici effleurer la touche centrale, et non la presser, sous peine de revenir à l’accueil. La section Réglages est également assez confuse, tout comme la majeure partie des icônes finalement, pas très parlantes dans l’ensemble… Flyme OS est ainsi truffé de petites subtilités, et Meizu aurait pu (voire du) proposer une petite visite guidée en guise de préambule, car les moins patients auront rapidement fait d’abandonner, sous prétexte de « ne rien y comprendre…«
Le Meizu Pro 5 dispose d’un superbe écran AMOLED de 5,7″
Une fois ces quelques désagréments (un minimum) domptés, on ne peut que constater que la configuration de ce Meizu Pro 5 fait des merveilles, bien aidé par sa puce Exynos 7420 et pas moins de 4 Go de RAM. Difficile en effet de faire vaciller le smartphone, qui parvient sans difficulté à faire tourner n’importe quel jeu récent, sans oublier quelques fonctions multimédia bien vues comme la possibilité de réduire une vidéo dans une fenêtre flottante. Aucun souci également côté audio, avec un haut-parleur situé sous le smartphone (comme sur l’iPhone 6S), et une excellente sortie casque, certainement l’une des meilleures d’ailleurs en terme de restitution sonore. On regrettera toutefois un lecteur d’empreintes digitales assez capricieux dans l’ensemble, nettement moins réactif que celui d’un Xperia Z5 ou d’un Galaxy A5 2016. Soulignons enfin la présence d’un port Dual SIM, toujours appréciable.
L’indispensable lecteur d’empreintes digitales est de la partie, mais s’avère encore un peu poussif ici
Côté photo, Meizu a doté son Pro 5 d’un capteur signé Sony, grimpant à 21 mégapixels. Evidemment, le rendu est très (très) satisfaisant, mais on note rapidement un léger manque de contraste sur les clichés, notamment dans des conditions pas optimales. On remarque toutefois également un excellent flash, qui ne brûle aucunement les prises de vue, mais c’est indéniablement lorsque les conditions sont parfaites que le capteur du Meizu Pro 5 fait ressortir toutes ses qualités.
La capture est rapide, précise et le logiciel photo est certes un peu austère, mais parfaitement efficace. A noter au passage que le Meizu Pro 5 est capable de capturer de la vidéo en Ultra HD 4K, malgré son écran qui se limite lui à du Full HD. Un excellent point.
Côté téléphonie, aucune fausse note n’est à relever avec ce Meizu Pro 5. Même si le smartphone ne dispose pas de la compatibilité 4G avec la bande 800 Mhz, il parvient néanmoins à retranscrire parfaitement les conversations, en 4G comme en 3G d’ailleurs. L’accroche réseau ne pose aucun souci particulier, et la section Contacts/Messages est un peu à l’image du reste de ce Meizu Pro 5, à savoir un peu austère, mais fichtrement efficace. A noter que le smartphone, de par son format XXL, est absolument impossible à manier d’une seule main.
Le Meizu Pro 5 propose une recharge rapide, ainsi qu’une connexion USB Type-C pour plus d’efficacité et de confort
Enfin, côté autonomie, le smartphone est assez bluffant, grâce à une batterie XXL et un écran économe. Au passage, il profite d’un système de recharge rapide, et d’une connexion USB Type-C, qui permet d’insérer le câble dans n’importe quel sens, dans le smartphone, comme dans le PC. Pratique !