Test Deadlight Director’s Cut PS4, la bonne surprise apocalyptique
Deadlight, la bonne surprise ?
En 1986, outre le drame de Tchernobyl, la mort de Coluche, de Daniel Balavoine, de Thierry Le Luron et la défaite de la France de Michel Platini en demi-finale du Mondial, le monde a connu une autre catastrophe : une mystérieuse infection, transformant la quasi-totalité de la population américaine en zombies. C’est du moins ce que nous raconte ce Deadlight : Director’s Cut, un jeu qui place le joueur dans la peau de Randall Wayne, un survivant un peu bourru, qui va se mettre à la recherche de sa fille et sa femme, en tentant si possible de ne pas tomber aux mains des Ombres, des créatures visiblement friandes de cerveaux (humains) frais.
A noter qu’il s’agit bien ici d’une nouvelle version du jeu éponyme paru il y a quelques années sur PC et sur le Xbox Live Arcade, avec une déclinaison Director’s Cut qui propose des graphismes revus, mais qui apporte également un mode Survie ainsi que quelques nouveautés de gameplay. Ceux qui n’ont pas connu Deadlight découvriront donc un jeu doté d’un étonnant gameplay 2D, jouant allègrement sur les effets d’ombres et de lumières, et dont l’ambiance s’inspire de références telles que 28 Jours Plus Tard ou encore The Walking Dead, dans sa version comics.
Rapidement, le joueur est mis dans l’ambiance, et on apprivoise assez vite ce gameplay 2D assez simple dans l’ensemble, mais qui va nécessiter par moments quelques moments de réflexion, avec un timing assez serré en fonction des ombres qui vous pourchassent. Les premières minutes du jeu font irrémédiablement penser à une autre référence, à savoir Limbo, et les équipes de Tequila Games ont certes, allègrement pioché des idées à droite à gauche (Limbo, Prince of Persia…), mais sont néanmoins parvenues à instaurer une vraie ambiance avec ce Deadlight, qui accroche le joueur dès les premiers instants. La vue se fait plus ou moins proche en fonction des situations, et certains effets visuels s’avèrent particulièrement réussis, notamment lorsque l’on passe de l’extérieur à l’intérieur d’un bâtiment par exemple, ou que l’on condamne l’accès à une pièce en faisant tomber une armoire devant la porte. Excellent !
Côté gameplay, les développeurs proposent un excellent mélange entre plateforme, réflexion et action, et le jeu n’est absolument jamais frustrant. On peut ainsi choisir d’esquiver les ennemis, d’utiliser le terrain à son avantage pour leur tendre des pièges, ou bien d’utiliser quelques balles de fusils ou de revolver, voire de les achever au corps à corps, à grands coups de hache. Attention toutefois à bien garder un oeil sur la jauge d’endurance, qui se vide à chaque coup de hache donné et toute autre action nécessitant une certaine force. Gare donc à ne pas être à court en étant accroché à une corde juste au-dessus d’un groupe de zombis.
Le jeu se découpe en trois gros chapitres, eux-mêmes divisés en une dizaine de petites séquences de jeu, pour une durée de vie totale d’environ 5 heures. Evidemment, en rushant, on pourra sans problème réduire encore ce timing, mais nous ne saurions que trop vous conseiller d’évoluer prudemment, d’une part pour profiter pleinement de l’ambiance et des décors, mais aussi pour récupérer les nombreux trésors et autres documents disséminés ça et là, et enfin pour éviter de mourir parfois bêtement, à cause d’une trop grande précipitation et/ou d’un piège assez vicieux. Evidemment, on peut à loisir rejouer la séquence de jeu de son choix pour aller récupérer ce maudit document qui permettra d’atteindre les 100% de complétion.
Evidemment, aussi bon soit-il, ce Deadlight : Director’s Cut souffre néanmoins de quelques petites carences, notamment au niveau du gameplay avec quelques approximations par moments, mais également quelques petits bugs graphiques qui peuvent survenir. Rien de gravissime, mais cela nécessite toutefois d’être souligné.
Test réalisé à partir d’une version dématérialisée PlayStation 4