#Rétrogaming : Tu te souviens… Birdie sur Amstrad ?
« Pigeon, oiseau à la grise robe, dans l’enfer des villes, à mon regard tu te dérobes, tu es vraiment le plus agile« . Dans les années 1980, on testait un peu toutes les formes de concept du côté des jeux vidéo, et les joueurs Amstrad ont notamment pu découvrir Birdie, un « jeu » qui nous plaçait dans la peau d’un oiseau, avec tout ce que cela comporte de majestuosité, mais aussi de dangers. En 2020, c’est un certain The Falconeer qui renouait avec ce concept pour le moins aérien.

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’œil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog ».
Fais comme l’oiseau Birdie !
Salut les vieux ! J’ai eu la chance d’avoir ma première console Pong aux alentours de 1978. C’est une énorme chance, car j’ai pu donc vivre l’évolution du jeu vidéo, ce qui implique obligatoirement que j’ai vu passer de nombreuses daubes et surtout des jeux que l’on pourrait qualifier d’inqualifiables comme ce Birdie, que je découvrais en 1988, grâce au frère de ma moitié d’esquimau.

Je venais de finir mon service au bar des boules de mon village provençal, et plutôt que d’aller me coucher sagement chez moi, je fis un petit détour pour aller saluer ma nouvelle conquête amoureuse et profiter de cette visite pour jouer avec l’Amstrad de son petit frère. Après les quelques câlins d’usage, je me faufilai à pas de loup en direction de la chambre du frangin.
Il venait de recevoir un nouveau jeu des plus bizarres qu’il voulait absolument me montrer. Ce jeu s’appelait Birdie, et le mot bizarre trop faible pour le décrire.

Dans Birdie, vous êtes un oiseau dans toute sa simplicité, grâce à votre joystick vous allez pouvoir le contrôler dans les airs en le dirigeant où bon vous semble et en battant des ailes à l’aide du bouton de tir. Dès les premières minutes de jeu j’appréciai les décors et les graphismes magnifiques qui accompagnaient mon vol.
Je me laissai donc porter au grès du vent sans trop savoir quoi faire, le frangin n’étant pas plus au courant que moi, me laissait seul face aux dangers de la nature. Au bout d’un moment et sans trop savoir pourquoi mon oiseau perdit de sa force et se fracassa le bec contre le sol. Je compris alors qu’il lui fallait se rassasier pour pouvoir continuer sa vie d’oiseau.
De jolies petits papillons se présentèrent alors gentiment à moi, je leur fonçai dessus pour les dévorer et ma barre d’énergie reprenait de la vigueur. Une fois le ventre plein je repris mon vol en quête de je ne sais quoi. Mais la vie d’un oiseau n’est pas toujours drôle, des prédateurs rôdaient dans cette paisible forêt et ce fut un aigle ou un je ne sais quoi qui m’attaqua. Je mourrai sans trop d’honneur et passai le relai au petit frère.

Au bout de quelques minutes de jeu, et quelques esquives astucieuses qui nous débarrassaient de ces prédateurs, une arche de pierre se présenta à nous. Sans réfléchir, le frangin passa au travers et notre oiseau fut transporté dans un nouveau monde complètement différent avec des ennemis chaque fois plus bizarres les uns des autres.
Finalement, la fatigue eu raison de moi et je pris congé de la petite famille Inuite pour aller me perdre dans les bras de Morphée. Je ne peux pas dire que Birdie eut été une grande révélation, mais grâce à ses magnifiques graphismes, son monde en trois dimensions dont nous étions friands à cette époque, et cette sensation de voler en toute liberté, en ont fait un jeu des plus curieux auquel j’ai eu l’occasion de jouer, un jeu déroutant qui ne m’aura pas laissé indifférent.

Et encore aujourd’hui, il m’arrive de laisser aller quelques heures à cette agréable sensation de défier les lois de la gravité.