We Are Rewind : on a testé ce nouveau walkman K7 version 2024 (compatible Bluetooth !)

Si vous êtes né dans les années 70/80, alors vous avez sans doute grandi avec un baladeur K7 accroché à la ceinture. En effet, celui que l’on surnomme Walkman (c’est une marque de Sony) a clairement rythmé notre adolescence. Certains avaient un modèle simple, d’autres celui équipé du mode Auto Reverse, d’autres encore bénéficiaient d’un Bass Boost. A l’époque, le walkman, c’est le meilleur ami de l’homme, avec une gamme de baladeurs K7 emmenée notamment par un certain Sony TPS-L2.

Le retour du bon vieux Walkman à K7 !

Evidemment, au fil des années, le Walkman perd de sa superbe, au même rythme finalement que les K7 audio sont remplacées par les CD, et plus récemment encore par les plateformes de streaming. Toutefois, à l’instar du vinyle qui revient en force depuis quelques années déjà, tout comme la VHS ou encore le Laserdisc sur le marché de la vidéo, sans compter le jeu vidéo et la tendance rétrogaming, la bonne vieille K7 audio a encore ses fidèles.

Certains artistes proposent d’ailleurs leurs nouveautés en CD, mais aussi en vinyle et au format K7. Du côté de chez We Are Rewind, on a décidé de jouer la carte nostalgique, en lançant une gamme de baladeurs K7 à l’ancienne, mais avec une touche de modernité.

En effet, à l’heure du tout numérique, où la musique est accessible en quelques secondes, le magnétisme et le romantisme d’une cassette audio est resté intact. Chez We Are Rewind (une société française), on a donc décidé de compter sur le savoir-faire d’ingénieurs Français ayant plus de 40 années d’expérience dans l’analogique (au sein notamment de l’entreprise Thomson) en créant un partenariat avec l’entreprise ORA, spécialisée dans le développement de matériel audio/son haut de gamme. « L’objectif est simple : proposer un baladeur cassette haut de gamme, au design sobre et épuré inspiré des premiers Walkman de Sony » indique la marque.

Le baladeur K7 à l’ancienne… mais modernisé juste ce qu’il faut !

Récemment, la marque française nous a fait parvenir un lecteur cassette. L’occasion pour nous de ressortir les quelques K7 audio encore en notre possession, avec du Metallica, du Queen, du Genesis, du George Michael… Le baladeur signé We Are Rewind est livré dans un packaging on ne peut plus sobre. Une fois ce dernier ouvert, on découvre le précieux « engin », avec à ses côtés… un petit crayon à papier.

Un hommage à cette époque où, pour économiser des piles, on rembobinait nos K7 à la force d’un stylo ou d’un crayon. Crayon à papier que l’on utilisait aussi pour réaliser nos mixtapes, que l’on avait souvent tendance à effacer quelques semaines plus tard, d’où l’importance d’utiliser… un crayon à papier. Pour la petite histoire, en 2022, pour les 50 ans de la Renault 5, la marque française dévoilait PlayeR5, un lecteur cassette portable rétrofité, conçu en collaboration avec… We Are Rewind. 

Côté look, le baladeur mis au point par We Are Rewind rend hommage au tout premier baladeur de Sony. Aussi, son style est pour le moins minimaliste, avec un design très simple, prenant la forme d’une petite « briquette » finalement. Notre exemplaire à la finition noire et jaune est très stylé, et on retrouve d’imposants boutons sur le dessus (pour le côté old school), mais aussi une molette de volume sur le côté, sans oublier un port jack. Et oui, le bouton « Record » est lui aussi de la partie, pour permettre de créer ses propres mixtapes.

A cela vient s’ajouter un port USB-C. En effet, en 2024, adieu les piles AA, et place à une batterie rechargeable. De même, le baladeur We Are Rewind joue la carte de la modernité audio, et s’il est possible d’utiliser un bon vieux casque filaire, on peut aussi l’appairer avec nos écouteurs/casques Bluetooth. La bête fait un peu « mastoc », affiche un peu plus de 400 grammes sur la balance, et ne dispose pas d’une quelconque accroche pour venir se caler sur un jean délavé.

Au toucher, l’objet est robuste, avec une conception en métal de qualité… mais attention aux traces de doigts sur toute la partie noire.

Et comment ça marche alors ?

On l’a dit, l’objectif ici est de rendre hommage à cet objet à la fois culte et indispensable pour tout mélomane qui se respecte, tout en lui insufflant un peu de modernité. Côté fonctionnement, c’est donc très simple, puisqu’il suffit d’insérer une K7 audio (dans le bon sens !), de presser la touche « Play »… et c’est tout !

Alors évidemment, la donne est un chouia différente si vous souhaitez utiliser un casque audio Bluetooth. Dans notre cas, on s’est chargé d’appairer notre baladeur We Are Rewind avec un casque Focal Listen Wireless. Pour cela, il suffit d’appuyer sur Play, de mettre le casque en mode « Recherche », puis de presser la touche Bluetooth sur le baladeur. Au bout de quelques secondes, l’appairage se fait automatiquement, et la musique lue par le baladeur est envoyée dans nos oreilles.

D’ailleurs, cela s’accompagne d’une sensation assez paradoxale, avec le fait d’utiliser un lecteur à K7, tout en profitant d’une musique sans-fil. Le rendu reste en revanche très (très) agréable, et c’est un pur plaisir de que de pouvoir réécouter ses K7 audio d’antan avec un tel confort. Evidemment, la qualité audio va dépendre de divers facteurs, notamment de l’état de la bande magnétique de la cassette. Globalement, l’ensemble reste très satisfaisant, mais il ne faut pas s’attendre à un quelconque Dolby NR, et encore moins à du Hi-Res Audio (mais qui s’attend à cela en réalité ?).

Un usage pas forcément nomade… mais une démarche résolument nostalgique

Côté usage, le baladeur We Are Rewind reste très pratique, très simple à utiliser, mais comme évoqué plus haut, il n’est pas très nomade. Impossible en effet de se le caler sur la ceinture, sans compter un poids et un gabarit plutôt élevés, qui ne le destinent pas forcément à s’intégrer dans un sac à main. De notre côté, on voit ce baladeur comme un baladeur « domestique », que l’on utilisera en surfant sur le web ou en profitant d’un moment cozy dans son salon ou dans son jardin. De mon côté, j’utilise par exemple le baladeur sur mon bureau, au travers d’un casque Bluetooth, juste « pour le plaisir » comme le chante Herbert Léonard.

Evidemment, c’est le pur plaisir d’usage, tout en nostalgie, qui prédomine ici. Le fait d’insérer une K7, de presser Play et de profiter de ces sons d’antan, avec tout le charme des imperfections de la cassette audio. A cela s’ajoute cette magie qui consiste à avancer ou rembobiner à l’aveugle, en espérant tomber au début du morceau souhaité en pressant la touche Play. Bon, on aurait apprécié un Auto Reverse, absent ici, mais comme indiqué plus haut, on rend hommage à un certain modèle Sony… et puis cela permet d’avoir ce plaisir de sortir la K7, de la retourner, avant de l’insérer à nouveau, non ?

Côté autonomie, notre test fait état d’une durée d’utilisation d’environ 10 heures. Evidemment, cette dernière va varier en fonction de l’utilisation, et une petite diode nous prévient quand la recharge devient urgente. Impossible toutefois de savoir où on l’on se situe réellement côté charge… mais cela aussi, ça fait partie du charme d’antan finalement. Une nostalgie d’antan que j’ai d’ailleurs pu transmettre à mon enfant de 7 ans, qui a pu écouter les K7 Monsieur/Madame de mon enfance au travers de ce baladeur We Are Rewind.

Incontestablement, le baladeur signé We Are Rewind est une petite bouffé de nostalgie audio pour qui a connu cette époque bénie des années 1980/90. On lui pardonne ses quelques « défauts », que l’on voit davantage comme une forme d’hommages à ce lointain passé, glorieux certes, mais forcément beaucoup moins pratique et confortable qu’aujourd’hui. La marque n’a pas poussé le vice jusqu’à imposer l’utilisation de piles et d’un casque filaire, et c’est une excellente chose.

Mon avis concernant le baladeur We Are Rewind

D’un point de vue personnel, tout comme j’aime insérer une cartouche dans une vielle console ou une VHS dans un magnétoscope, j’adore cette expérience qui consiste à insérer une K7 audio dans le baladeur, et de me laisser porter par la musique. Pas de playlist recommandé, pas de morceau que l’on peut zapper en un clic, on s’efforce (parfois un peu malgré nous) d’écouter les albums avec les morceaux dans l’ordre, et dans leur intégralité. Avec un Spotify ou un Apple Music, on zappe en deux clics ce morceau un peu plus faible, que l’on ne prend jamais le soin d’écouter. Ce n’est pas le cas ici, et on retrouve ce plaisir d’écouter de la musique de manière zen, apaisée, sans jamais souffrir de cette « hyperstimulation » provoquée par les plateformes de streaming. Alors certes, cette nostalgie a un prix (150€), le baladeur n’est pas une bête de design (mais là encore, c’est voulu), mais la qualité générale est au rendez-vous et le voyage nostalgique est absolument total et assez délicieux.