#Rétrogaming : tu te souviens… Race / Spin-Out sur Philips Videopac ?

Week-end de F1 oblige (avec le Grand Prix de Singapour), c’est évidemment de bolides dont va nous parler notre vénérable Turk182 aujourd’hui. Et comme souvent, on repart quelques décennies en arrière, avec une doublette automobile, à savoir Race et Spin-Out (tous deux sur la même cartouche), à jouer sur ce bon vieux Videopac signé Philips.

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .

La course automobile… version VideoPac

Salut les vieux ! En 1982, j’allais enfin connaître les jeux vidéo en couleur. Si vous vous souvenez, j’avais à cette époque-là 11 ans et une console PONG de marque SEB. Niveau couleurs c’était plutôt le néant. À cette époque, ma mère allait se faire soigner chez le kinésithérapeute du village et moi comme un bon fils que j’étais, j’attendais patiemment dans la salle d’attente avec ma Game & Watch que j’avais eue un an plus tôt.

Ce mercredi-là, le fils du kiné, qui avait quelques années de plus que moi et qui fréquentait le même établissement scolaire, m’invita à jouer avec sa nouvelle console de jeu vidéo. Je pense qu’il avait dû avoir pitié de moi, seul dans cette immense salle d’attente avec pour seule diversion ma petite console en noir et blanc et quelques Paris Match en voie de décomposition. C’est donc sans hésiter que j’acceptai son invitation et le suivis dans sa chambre où régnaient une console Phillips Videopac et une télévision couleur.

Un nouveau facteur venait d’entrer dans ma vie, la couleur. C’était un élément notoire à l’heure de faire la distinction entre deux joueurs à l’écran, celle-ci permettait aussi quelques fantaisies aussi indispensables qu’était un véritable décor. C’était tout juste magnifique.

Le jeu inséré dans la console représentait une course de voitures frénétique. Au volant de votre superbe voiture rouge sur fond violet, vous deviez esquiver d’autres voitures blanches beaucoup plus lentes que vous. C’était beau et terriblement envoutant.

Devant ma tête de pré-ado ébloui, mon hôte me fit découvrir que d’autres jeux étaient disponibles sur la même cartouche et que nous pouvions y jouer à deux. Il démarra donc Autodrome, le deuxième jeu.

Nous nous retrouvions instantanément transportés au volant de nos voitures et c’est avec une vitesse folle, qui dépendait du niveau de jeu choisi en début de partie, que nous nous lancions dans une course effrénée. Au bout de quelques tours de circuit je me suis levé pour recouvrer ma respiration tellement que le jeu était prenant.

En regardant son étagère, je vis plusieurs autres boites de jeux pour cette console, toutes avec de splendides illustrations qui donnaient vraiment envie d’y jouer, les illustrateurs de l’époque savaient vendre du rêve, cela ne fait aucun doute. J’étais en extase, j’aurais voulu que cet après-midi-là dure toute la vie. Malheureusement toute bonne chose a une fin, et ma mère était montée me chercher à l’étage afin de rentrer chez nous.

Sur le chemin du retour, je vantai sans répit les mérites de cette nouvelle console révolutionnaire qui affichait de la couleur et tout plein de supers trucs trop bien, j’en voulais absolument une pour mon anniversaire qui arrivait à grands pas. Mes jérémiades finiront par porter leurs fruits. Le 13 novembre j’avais devant moi une belle console Videopac flambant neuve avec le jeu qui m’avait fait découvrir cette merveille : Race/Spin-Out, le même jeu de course essayé chez le fils du kiné qui était un des jeux les plus addictifs aux graphismes splendides auxquels il m’avait été donné de jouer.

Je tiens à remercier et à dédier cet article à Mr Gilles pour le don de cette magnifique console Videopac qui m’a permis de me replonger dans cette période de mon enfance.
Comme quoi il existe de très belles personnes dans le monde du Retrogaming.