Test Final Fantasy XVI, l’avènement d’une nouvelle ère
Dans le monde vidéoludique, peu de séries suscitent autant d’enthousiasme que Final Fantasy. Depuis ses débuts en 1987 sur Famicom, cette saga légendaire a clairement posé les bases du JRPG et offert des histoires épiques, des personnages inoubliables et un gameplay captivant. Depuis l’arrivée de Final Fantasy VII en occident, la saga n’a jamais perdu de sa popularité, et quand bien même les épisodes se sont succédé, avec une belle diversification à la clé, un « nouveau » Final Fantasy est toujours un évènement. Avec Final Fantasy XVI, Square-Enix ouvre une nouvelle ère, qui délaisse le côté RPG pour se focaliser sur un genre plutôt orienté Action-RPG, avec des combats façon Devil May Cry (et Asura’s Wrath) et une intrigue à la Game of Thrones. C’est parti pour notre test complet de Final Fantasy XVI.
Final Fantasy XVI, le test !
C’est incontestable, Final Fantasy XVI se distingue avant par son récit à la fois captivant et mature qui explore des thèmes profonds tels que le pouvoir, la politique, la romance, la vengeance, la rédemption. L’intrigue complexe nous emmène dans un monde déchiré par la guerre, Valisthéa, où le protagoniste, un jeune chevalier aux pouvoirs mystérieux, Clive, doit faire face à son destin. L’histoire est très largement inspirée de Game of Thrones, avec différents royaumes, des dirigeants torturés, de la romance, de la violence et de très (parfois trop) longs passages narratifs.
Techniquement, Final Fantasy XVI affiche des environnements magnifiquement rendus, des vastes plaines verdoyantes aux cités animées, en passant par les sombres forêts hantées. Les détails des personnages sont impressionnants, des expressions faciales aux tenues élaborées. De plus, certaines séquences narratives sont à couper le souffle et contribuent à renforcer l’immersion dans cet univers fantastique. A noter toutefois que tout n’est pas parfait, loin de là, et si parfois le jeu en met plein les mirettes, il arrive également que ce FF XVI soit plus pauvret, avec des environnements qui manquent de vie et des PNJ à la fois statiques et pas très inspirés.
Pour ce qui est des combats, Final Fantasy XVI abandonne le tour par tour donc, et embrasse pleinement le genre action, façon Devil May Cry. Dans l’ensemble, les combats sont très jubilatoires, même si on n’échappera pas à des ennemis façon « sac à PV » parfois, avec des affrontements qui tendent à s’étendre un peu trop. Ne cherchez pas la moindre stratégie ici, Final Fantasy XVI se veut très accessible, avec aucune prise en compte des éléments (glace, feu, eau…) et des techniques de combats très offensives.
Mention spéciale pour les batailles contre les créatures gigantesques et les boss épiques, qui sont particulièrement mémorables, offrant des défis stimulants et gratifiants. Il faudra toutefois accepter de subir quelques moments assez soporifiques, voire carrément saoulant, pour profiter ensuite d’une séquence grandiose.
Pas un open world, mais un peu d’exploration quand même (et beaucoup d’action)
La musique a toujours été l’une des forces de la série Final Fantasy, et dans Final Fantasy XVI, elle atteint de nouveaux sommets. La bande originale accompagne parfaitement l’atmosphère du jeu. Des mélodies épiques lors des combats intenses aux thèmes émouvants des moments de calme, la musique renforce l’immersion dans cet univers fantastique. Pas de thème inoubliable toutefois ici, mais l’ambiance sonore reste excellente.
Ne nous méprenons pas, Final Fantasy XVI n’est pas un open-world. Certes, chaque région est unique, avec ses propres quêtes secondaires (la majorité inintéressantes…), ses mystères et autres secrets à découvrir. Malgré un côté très dirigiste, le jeu encourage l’exploration et récompense les joueurs avec des récits intéressants et des récompenses parfois précieuses. A ce sujet, on contribue au fil des heures à enrichir une encyclopédie consultable (la Chronographie) à tout moment dans le jeu. Excellent.
Côté durée de vie, il nous aura fallu environ 50h pour faire le tour de ce Final Fantasy XVI. Cela englobe des moments épiques, avec de sublimes combats mais aussi d’excellentes phases narratives et autres panoramas à couper le souffle. Toutefois, il faudra également se farcir des quêtes annexes d’un autre temps, de très nombreux allers/retours mais aussi quelques séquences de dialogue d’un ennui total. Parfois ultra moderne, Final Fantasy XVI affiche aussi parfois un côté très vieillot.
Notre avis concernant Final Fantasy XVI
En conclusion, et malgré de sérieuses lacunes et autres points faibles, Final Fantasy XVI est une aventure époque, quand bien même celle-ci ne conviendra pas forcément aux fans de longue date de la série. Avec son histoire captivante, ses graphismes époustouflants (mais pas tout le temps), son système de combat ultra dynamique, sa bande originale enchanteresse et sa durée de vie honorable, Final Fantasy XVI est un très bon jeu vidéo. Difficile d’y voir un « vrai » Final Fantasy, malgré la présence de chocobos, de mogs et des invocations, mais cela n’empêche pas de prendre un vrai plaisir, quand bien même il faudra se montrer conciliant face à un démarrage très poussif, certains défauts d’un autre temps, quelques cutscenes soporifiques et des quêtes annexes parfois nullissimes. Vous voilà prévenus.
Et pour ceux qui préfèrent les « anciens » Final Fantasy, on vous conseille chaudement la compilation Pixel Remaster, lancée récemment, et qui est tout bonnement époustouflante à tout point de vue.