#Rétrogaming : tu te souviens… Bigfoot sur Amstrad
Si aujourd’hui, Codemasters, c’est principalement les nouveaux jeux de F1, GRID ou encore DiRT, il fut un temps où l’entreprise britannique (qui n’appartenait pas encore à EA) proposait de nombreux jeux, notamment sur ZX Spectrum. Rapidement, Codemasters se lance sur d’autres machines de jeu, et notamment l’Amstrad CPC, avec un certain Bigfoot. Tamisez la lumière, servez-vous un verre, Turk182 vous raconte.
A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .
Sur les traces de Bigfoot !
Salut les vieux ! Lorsque l’été approche, j’ai toujours ce petit pincement au cœur qui me rappelle les merveilleux étés 1986/87/88 et 1989. Les étés en pleine adolescence, insouciant et remplis de bons souvenirs ludiques.
Cet été 1988 était presque magique, cette charmante personne au doux prénom esquimau me fascinait, plus les jours passaient plus sa beauté exotique me surprenait et plus je découvrais de nouveaux jeux sur l’Amstrad CPC de son jeune frère. Après donc mon expérience profitable avec Operation Wolf, Mega Man et autre, j’allais ce soir-là découvrir un autre jeu assez curieux qui s’intitulait Bigfoot.
Comme il était de coutume les soirs d’été, je quittais mon service au bar du boulodrome de mon village où je travaillais comme barman saisonnier toutes les années pour me faire un peu d’argent de poche en prévision de ma pauvre vie d’étudiant. Ma moitié d’esquimau m’attendait comme chaque soir patiemment en sirotant des radeaux afin de m’inviter à terminer la soirée chez elle avec de la bonne musique et un bon verre de Gin Tonic.
Il était aux environs de 2 heures du matin lorsque Alpha Blondy entamait Boulevard de la mort dans la chaine Hifi du salon et que ma bien-aimée sombrait une fois de plus dans les bras de Morphée. C’était le signal pour moi d’aller jeter un œil dans la chambre du frangin pour voir à quel jeu il s’était attaché ce soir-là.
L’heureux élu était donc une nouveauté des frères Codemasters intitulé Bigfoot. Je connaissais bien évidemment le film mais je ne savais absolument pas que celui-ci avait été porté sur nos beaux Amstrad CPC. Je lui demandais donc de quoi il en retournait et me raconta que c’était un jeu assez difficile et m’en énuméra les différents objectifs.
Dans Bigfoot, il fallait donc aider notre monstre poilu à libérer sa belle enfermée dans une cage mais pour cela il fallait réaliser diverses actions. Tout d’abord trouver 6 bouts de fusibles qu’il fallait relier entre eux dans le bon sens afin de faire exploser un baril de TNT pour en faire tomber des boites de soupes qu’il fallait récupérer puis empiler à côté d’un pylône pour créer une sorte de courant continu puis couper un fil du panneau Disco afin de l’utiliser pour faire sauter la serrure et libérer votre charmante demoiselle.
Il était 2h30 du matin et toutes ces informations avaient du mal à s’organiser dans ma petite tête. Mais je décidais tout de même de lui prêter main forte dans cette aventure. Il avait déjà récupéré 3 fusibles et la torche pour allumer la mèche mais ne pouvant plus rien porter d’autre il nous fallait aller les déposer près du baril de TNT. Une fois ceci accomplis nous repartîmes à la recherche des fusibles manquants qui étaient assez difficiles à atteindre sans se vautrer dans la lave ou se faire piquer par des abeilles.
C’est à force de persévérance et avec l’aide des gâteaux et des boites d’épinard rencontrés un peu partout et qui servaient à nous revitaliser que nous y sommes parvenus. Le TNT explosa et nous pouvions désormais récupérer les boites de soupe que nous nous empressâmes de déposer au pied du pylône. Après quelques recherches sur les toits nous réussîmes à toutes les empiler pour y faire passer le courant.
Ce jeu était vraiment bien fait, les graphismes me fascinaient, il y avait énormément de petits détails qui rendait le décor très agréable. Les mouvements et le contrôle de notre Bigfoot étaient eux aussi assez agréables. Seulement il fallait vraiment bien gérer les sauts sinon c’était la mort assurée. C’est donc après deux bonnes heures de jeu que nous finîmes par ouvrir la cage de la demoiselle et finir le jeu.
C’était peut-être une des rares fois de ma vie que je voyais la fin d’un jeu, il faut dire que je n’ai pas beaucoup pris la manette car le petit frère était indéniablement meilleur que moi. Je lui servais juste à mémoriser les endroits où il fallait passer pour trouver les objets. Mission que je remplis avec brio malgré la fatigue.
C’est donc vers les 4h30 du matin que je rentrais nonchalamment chez moi et m’endormais en rêvant d’esquimaux, de Bigfoots et boites de soupes.