#Rétrogaming : tu te souviens… Draconus sur ZX Spectrum

A la fin des années 1980, le développeur Zeppelin Games Limited lance sa toute nouvelle création : Draconus. Un jeu qui permet au joueur de contrôler Frognum, une bête semblable à un serpent ou à un dragon, dont la mission est de détruire Tyrant Beast, un souverain maléfique. Et comme souvent, c’est le vénérable Turk182 qui s’en rappelle le mieux.

A l’ère de la 4K, du ray-tracing et des 60 (ou 120) fps, il est bon de se replonger dans nos jeux vidéo d’antan, ceux que l’on prend plaisir encore aujourd’hui à lancer sur NES, sur Master System, sur Super Nintendo, PC Engine ou encore sur un bon vieil ordinateur de l’époque. Un petit coup d’oeil dans le rétro(gaming), comme un petit voyage vidéoludique dans un passé lointain. Une chronique animée par Turk182, que l’on vous invite chaudement à découvrir sur son excellent « Rétroblog« .

Dracoquoi ? Nus !

Salut les vieux ! En 1988, je pensais que le ZX Spectrum était de l’histoire ancienne, je me trompais sur toute la ligne. Et pour cause, mon petit cousin s’acharnait encore les doigts dessus et en ce bel après-midi du milieu du mois de juin il allait me faire découvrir Draconus sur cette éternelle machine.

Je dois confesser que lorsque les premières images apparurent, je ne me sentis pas tout à fait dépaysé. En effet, à cette époque j’avais un Amstrad CPC et il était très courant de jouer à des jeux dit « Speccy » qui étaient ni plus ni moins que des portages du Spectrum avec les mêmes graphismes et couleurs.

Je m’installais donc dans son pouf en écoutant comme musique de fond un album de Bernard Lavilliers dont il était très fan. Dès les premières minutes, je fus tout de même surpris par la grandeur des sprites. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours eu tendance à assimiler cette machine à un micro-ordinateur pauvre en performance, bien évidemment je me trompais sur toute la ligne. Peut-être était-ce dû au fait qu’il était minuscule en taille face au Commodore 64 ou encore à l’Amstrad CPC.

Pour en revenir au jeu, je pris donc en main le clavier et commençais à jouer. Dans Draconus vous assumez le rôle du héros, Frognum, dont la tâche est de récupérer son royaume de la bête Tyran. Pour cela vous devrez récupérer quatre artefacts magiques qui vous aideront dans la bataille finale contre le Boss. Le style de jeu est sans surprise et est principalement un jeu de plateforme dans lequel vous devez courir et sauter à travers différents écrans, qui sont tout de même au nombre d’une centaine, pas mal pour un ZX Spectrum de 48K.

La plupart des salles comprennent des ennemis qui suivent généralement des chemins fixes mais qui peuvent également venir vous envahir voire même vous chasser du tableau en cour. Vous commencez le jeu avec deux armes : un souffle de feu qui est limité mais qui peut être reconstitué en collectant certains objets, et un coup de poing qui lui est illimité. Une fois détruits, les ennemis ne réapparaissent généralement pas sauf si une pièce qui n’était que partiellement dégagée est revisitée.

Le contact avec l’ennemi réduit l’énergie vitale de Frognum qui peut être rechargée par des symboles de collection parsemés un peu partout. En cas de perte de toute énergie vitale, vous perdrez une vie et redémarrerez à partir de la dernière dalle « Record ». Ces dalles sont en fait des points de contrôle. Une autre façon de perdre sera l’impact sur l’eau sous forme humanoïde tout comme la chute de grandes distances ou le contact avec des pointes.

Je dis humanoïde car un des artefacts vous permettra de changer de forme. D’ailleurs heureusement que mon cousin avait le jeu original car la description de chaque artefact était bien utile, en voici d’ailleurs leurs effets :

Mystical Morph Helix :

Cet artefact permet à Frognum de traverser n’importe laquelle des « dalles de morphing » qui sont situées à côté de plans d’eau, et donc de changer vers ou depuis sa forme de « Draconewt ». Grâce à cette nouvelle forme il pourra nager indéfiniment, donnant accès à plus de zones du jeu. La seule arme de Draconewt est le jet d’eau, une version aquatique illimitée de souffle de feu.

Serekos Eye

Cet œil vous permet de voir à travers et de passer des murs illusoires, qui sont par ailleurs aussi solides que de vrais murs, bien que leur graphisme soit légèrement différent.

Demon Shield of Grom

Ce bouclier réduit la quantité d’énergie perdue en touchant un ennemi. Il permet également à Frognum de survivre à des chutes de n’importe quelle distance.

Staff of Findol

Cet objet permet à Frognum de récupérer des sorts « flottants », qui peuvent être trouvés dans plusieurs emplacements du jeu. Une fois qu’un sort est acquis, il agit comme une arme à distance qui peut être tirée un nombre illimité de fois.

Je me souviens que cet après-midi-là, malgré les heures passées à jouer à Draconus nous n’avions trouvé que deux des quatre artefacts. C’était un jeu vraiment très difficile mais qui pour l’époque était vraiment très bien réalisé sur cette machine. Je me souviens être repartit très satisfait de chez mon cousin avec la mission en tête de me procurer ce jeu pour mon Amstrad. Malheureusement il n’a jamais été porté sur cette machine, du moins à cette époque. En revanche plus tard chez mon amie Arnold j’y jouerais sur une excellente version sur son Commodore 64