Test Tales of Arise : le J-RPG de l’année ?
Vingt-cinq ans déjà que les férus de RPG peuvent profiter de quelques bijoux du côté de chez Square-Enix bien sûr avec Final Fantasy et Dragon Quest, mais aussi du côté de chez Bandai-Namco avec la saga Tales of. Initiée en 1995 sur Super Nintendo avec Tales of Phantasia, la licence dispose encore aujourd’hui d’une aura toute particulière, et le tout dernier épisode en date, baptisé Arise, est disponible depuis quelques semaines. Un opus forcément plus ambitieux, plus beau, plus riche… Notre test complet !
Tales of Arise, le test !
Côté synopsis, Tales of Arise nous plonge dans un univers imaginaire, dans lequel se trouvent deux planètes jumelles à savoir Dahna et Rena. Un univers dans lequel les Reniens ont fait le choix d’asservir les Dahniens, afin d’aspirer leur énergie astrale, le but des seigneurs de Rena étant d’accéder au titre suprême de grand souverain. On y incarne un jeune esclave amnésique, et affublé d’un imposant masque de fer, qui va peu à peu en découvrir davantage sur lui-même et le monde qui l’entoure.
Comme dans tout bon RPG qui se respecte, les premiers pas dans ce Tales of Arise sont relativement laborieux. Comptez ainsi deux bonnes heures avant de profiter enfin du jeu, même si ce dernier a encore beaucoup (beaucoup) à vous dévoiler au fil des heures suivantes. Rapidement, on fait la rencontre de divers personnages clés, tous très charismatiques, avec notamment Shionne, une héroïne qui ne manque pas de piquant. Au fil des aventures, on découvrir d’autres personnages, qu’il sera d’ailleurs possible d’incarner si on le souhaite.
Impossible à ce sujet de ne pas souligner la qualité d’écriture de chaque personnage, chacun étant doté d’une vraie personnalité. Evidemment, RPG oblige, il sera possible de faire évoluer tout ce beau monde, avec des équipements bien sûr, mais aussi un arbre de compétences très bien fichu (façon Final Fantasy X), qui permet de façonner chaque personnage en fonction de son style de jeu. C’est simple, c’est efficace, et c’est bigrement addictif.
Côté mise en scène, Tales of Arise est un peu long au démarrage, mais l’ensemble reste malgré tout très agréable à suivre. Le jeu est particulièrement bavard de base, avec la possibilité pour ceux qui le souhaitent (via la touche R1) d’accéder à des petits dialogues secondaires, pour en apprendre plus sur les personnages, les lieux, les évènements… Heureusement, on peut accélérer les dialogues (via la touche Croix), sans totalement zapper ces derniers (ce qui est également possible). On l’a dit, Tales of Arise est un peu lourdingue au lancement, mais cela n’est pas grand chose par rapport aux dizaines d’heures d’aventure qu’il va proposer ensuite.
Un J-RPG de toute beauté ?
Visuellement, ces dernières années ont permis au genre J-RPG de proposer une section technique particulièrement bluffante. On se souvient notamment de Persona 5 et de sa patte graphique unique, mais aussi de Final Fantasy XV, qui en mettait littéralement plein les yeux à sa sortie. Du côté de Tales of Arise, on a fait le choix d’un jeu doté d’un cel-shading très réussi, qui n’en fait jamais trop. Les paysages sont de toute beauté, avec des environnements très variés, bourrés de secrets évidemment, et d’ennemis, que l’on peut voir déambuler devant nos yeux.
A noter toutefois que si Tales of Arise est une vraie merveille pour les mirettes, certains tiqueront forcément sur le clipping assez impressionnant du jeu. En effet, certains personnages « apparaissent » littéralement à dix mètres devant le joueur. C’est assez perturbant au départ, mais on finit par s’y faire, même si on a un peu de mal à comprendre un clipping aussi prononcé, y compris sur PS5.
Pas de panique toutefois, cela n’empêche pas Tales of Arise d’être beau comme un camion, avec en prime des combats archi-dynamiques et des effets sublimes. Côté combats, on retrouve ici des luttes en arènes fermées, mais qui laissent toute liberté d’action au joueur. A lui donc de frapper l’ennemi, d’esquiver les attaques, et d’user d’un peu de stratégie pour déclencher ses attaques spéciales, mais aussi celles des alliés. Le tout dans un déluge d’effets visuels vraiment très réussis, quitte à se montrer un peu brouillon parfois.
Côté durée de vie, Tales of Arise est un vrai J-RPG, avec ce que cela inclut de dialogues, de quêtes principales, de quêtes annexes et autres petits bonus totalement facultatifs, mais que l’on prend un vrai plaisir à découvrir, tant l’univers est immersif. A cela s’ajoutent des boss secondaires totalement imbattables de prime abord, et vers lesquelles il conviendra de revenir un peu plus tard, pour enfin pouvoir les affronter dignement. Comptez une bonne quarantaine d’heures pour voir le fin mot de l’histoire. Alors certes, le jeu ne réinvente pas la formule, mais permet malgré tout de passer quelques excellents moments en sa compagnie.
Notre avis concernant Tales of Arise
Après Tales of Symphonia il y a quelques années sur Nintendo GameCube, nombreux sont ceux qui devraient (re)découvrir la saga avec cet excellent Tales of Arise. L’univers est très soigné, très accrocheur, les personnages sont ultra attachants, sans oublier un rendu graphique digne de ce nom, malgré un clipping assez inexplicable. Les combats sont spectaculaires, le scénario est nettement plus profond qu’on pourrait le croire, et l’on prend un pur plaisir à se plonger durant des dizaines d’heures au sein de cette aventure unique. A conseiller à tous les amateurs de RPG.