Test Nioh Remastered Complete Collection : parce que sur PS5 c’est mieux ?
Disponible depuis le 4 février dernier sur PS5, Nioh Remastered The Complete Collection réunit la première et seconde aventure concoctées par la Team Ninja (Ninja Gaiden, Dead or Alive…). Publiées par Sony Interactive, ces versions dynamisées par la PlayStation 5 entendent vous faire découvrir (ou redécouvrir) la mort en 4k, jusqu’à 120 fps et avec des temps de chargement ultra rapides. Notre test complet de ce tandem de Nioh !
Nioh Remastered The Complete Edition, le test sur PS5
Avec la démocratisation des jeux utilisant les jolies mécaniques d’un certain Dark Soul sans pour autant réussir leur pari, Nioh avait reçu un bel accueil des joueurs lors de sa première apparition en février 2017 sur Playstation 4.
Ce qui compte dans Nioh Remastered Collection repose sur les capacités de la Playstation 5 qui permettent aux deux jeux de proposer une évolution graphique conséquente en 4K, une performance solide jusqu’à 120 FPS dont seul les chanceux avec un écran ou une télévision compatible pourront profiter.
Les autres bénéficieront d’une solide expérience en 60 FPS constant qui sublimera les combats. Cette collection propose tous les DLC d’emblée.
De la 4K, 120 fps, pas de chargement, du cross-save…
Les temps de chargements sont quasi inexistants. Il ne s’agit pas uniquement d’amélioration graphique car cette version remasterisée propose de jouer en cross play avec les possesseurs de la version PS4 mais aussi cross-save. Si vous avez vous même la version PS4, vous pourrez reprendre ou vous étiez. Team Ninja utilise aussi les capacités de la DualSense et notamment de ses cachettes adaptatives pour l’arc et vous permet de ressentir la tension. Vous pouvez aussi apprécier l’ajout de l’audio 3D avec le casque compatible.
Nioh et Nioh 2 n’ont jamais été reconnues pour leur qualité graphique hors du commun mais plutôt comme des prouesses artistiques et leur ambiance convaincante même en prenant en compte une histoire particulièrement farfelue. Oui car coté scénario, le joueur s’appelle William qui est un explorateur anglais se retrouvant lié à un esprit gardien.
Malheureusement, cet esprit est volé par un mystérieux ennemi qui souhaite l’utiliser et répandre la destruction. William doit alors se rendre au Japon afin de le récupérer mais surtout pour se retrouver dans une brutale guerre civile à l’époque du Japon féodal.
Un gameplay toujours aussi agréable
Nioh mêle astucieusement des éléments ARPG qui feront penser à Diablo, un habillage et une jouabilité nerveuse à la Ninja Gaiden (tiens donc) avec un aspect punitif évidemment emprunté à un Dark Souls. Est-ce une mauvaise chose pour autant ? Eh bien non, le mélange est si bien travaillé que Nioh se retrouve avec sa propre identité et surtout, une jouabilité particulièrement agréable. Dommage que Nioh ne soit pas un open world à proprement parler. Il fonctionne plutôt comme des missions et sous-missions à choisir. Démarrer à un point A et se rendre au point B en affrontant les ennemis et les ennemis de fin de zone.
Ce qui surprend est l’accent mis sur le niveau et l’abondance du loot. Les ennemis vaincus sont très généreux en armes et armures. Vous avez une pléthore d’équipements à choisir en fonction du style de jeu qui vous correspond le mieux. Katana, Tonfa, double katana, lances, haches ou encore chaines. Chacune avec ses forces et faiblesses. La lance vous permet de garder vos distances et combattre plusieurs ennemis en même temps quand le katana est plus nerveux et rapide, parfait pour un combat singulier qui demande de la technique. En revanche, le loot est tellement conséquent qu’il peut perdre en intérêt. Il devient inutile s’arrêter à chaque fois car il est rarement d’un niveau plus intéressant que le vôtre. Il reste toutefois possible de l’échanger contre des pièces ou faire des offrandes afin d’obtenir des bonus.
Nioh possède ce gameplay salvateur et une courbe d’apprentissage exponentielle. Plus vous avancez dans le jeu, plus vous comprenez la logique de vos armes, les déplacements de vos ennemis et comment en venir à bout. Après avoir vu la mort un nombre incalculables de fois, vous deviendrez maitre en combat un contre un et comprendrez que patience et stratégie sont vos alliés.
Pour aller plus loin et pousser la mécanique du jeu à son paroxysme, la Team Ninja implémente volontiers les positions de combats. Souvenez-vous plus récemment des positions de l’eau, du vent ou encore la lune de Ghost of Tsushima. Dans Nioh, la positions basse, moyenne et haute vous donnent l’avantage en fonction de votre adversaire sans oublier votre capacité à parer les coups en rythme et ne pas mourir en deux coups. Heureusement que votre armure vous permet d’encaisser les coups (très peu), avec un niveau qui affecte (entre autres) votre endurance (le Ki). C’est à dire que porter une armure lourde (avec sa jolie singularité esthétique au passage) vous protège bien des coups mais réduit considérablement votre capacité à attaquer ou parer. En fait il s’agit de trouver le bon équilibre entre agressivité et protection (et style aussi).
Un coté multijoueur ?
Le jeu propose une approche en ligne assez particulière et déroutante au début. Il y a bien le mode PvP en arène ou vous affrontez des joueurs mais aussi la possibilité d’invoquer ces mêmes joueurs sur votre partie solo afin de réaliser vos missions. Aussi, vous rencontrez pendant vos parties des corps inertes entourés d’une aura rouge. Il s’agite véritable joueur mort au combat dans leur partie. Vous pourrez leur redonner vie et les combattre (l’ordinateur) afin de récupérer le loot qu’ils avaient sur eux.
Il est aussi possible d’invoquer des joueurs humains dans votre propre partie. Le problème est qu’ils seront souvent beaucoup trop forts par rapport à votre niveau et combattrons tous les ennemis et boss à votre place. La matchmaking est complètement aux fraises et vous facilitera la progression. Vous perdrez tout l’intérêt des combats. Nioh étant un jeu de niche, il est aussi difficile de tomber sur des alliés à votre niveau.
Et Nioh 2 ?
Nioh 2 abandonne l’histoire basée sur un personnage imposé et propose la création de son propre avatar. L’histoire se retrouve moins captivante mais possède toujours son aspect mystique. A part des nouvelles armes et améliorations graphiques, Nioh 2 n’est pas si différent de sa première version. Le jeu est moins punitif que le premier tout en restant très difficile. Il reste fidèle à l’essence de la saga.
Tout ceci contribue à proposer une expérience convaincante. Peut-être pas autant qu’un Dark Soul mais on ne demande pas à Nioh d’être une copie. Il est facile de recommander ce Nioh Collection pour qui souhaite se plonger dans un univers dur à appréhender mais gratifiant… et qui aurait accessoirement terminé l’excellentissime Demon’s Souls sur sa nouvelle PS5.