Test RIDE 4 sur PS4 Pro

Fondé à Milan en 1996, Milestone est l’un des principaux et des plus anciens développeurs de jeux de course au monde. L’équipe de plus de 200 personnes est responsable des séries à succès comme MotoGP, MXGP et Monster Energy Supercross ainsi que Ride et Gravel. Milestone continue son chemin en améliorant chaque année son jeu de moto. RIDE 4 est conçu par des passionnés, pour des passionnés. Disponible depuis le 4 octobre sur PC, Xbox One, PS4, comment se défend cette monture ? Réponse dans notre test complet !

Test RIDE 4

RIDE 4 à l’heure du test

Le segment des jeux de moto constitue une niche. Les mordus de moto seront forcément intéressés par un jeu vendu comme la simulation moto. RIDE 4 se définit comme la simulation ultime. Une description qui peut faire peur de prime abord. Pour autant, ses arguments ne constituent aucunement une supercherie tant on ressent l’amour des développeurs dès le premier lancement.

Test RIDE 4

Si vous aimez la moto, ne cherchez pas plus loin. Déjà, RIDE 4 propose deux partenariats de poids. Bridgestone ou le plus grand fournisseur de pneus et caoutchouc et le géant fabricant Yamaha Motor. Les motos sont au nombre de 180 et chaque pilote en vous aura le plaisir de piloter les plus mythiques et les plus belles d’entre elles.

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Un jeu pour les passionnés

Aprilia, BMW, Ducati, Harley Davidson, Honda, Husqvarna, Kawasaki, KTM, MV Augusta, Suzuki, Triumph, Yamaha et même Vyrus, TM, Tamburini Massimo, Suter ou encore Paton. Oui, vous pourrez rouler avec une Brutale, R6, R1 ou encore un GSX-R. Les motos historiques, les modifiées (pour les endurances) et les Supermortards sont aussi de la partie. Un vrai paradis.

La générosité se retrouve aussi sur les tracés. Vous roulerez à travers 3 continents. 7 pistes en Asie dont Suzuka et Tsukuba, 7 en Amérique dont le mythique Laguna Sega, Road America ou Interlagos, 16 en Europe dont le Mugello, Monza, Magny- Cours, Brands Hatch ou encore le Nordshleife. En comptant aussi les variantes, on est gâtés. Ajoutez à cela le cycle jour/nuit, la météo, l’usure des pneus, les arrêts au stand, la gestion de l’essence et vous obtenez le jeu ultime.

Un tour par la carrière

Selon Milestone, le mode carrière se présente comme innovant. Vous choisirez d’évoluer dans la ligue Américaine, Européenne ou Asiatique en premier lieu. Chacune possède ses tracés mythiques.

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Évidemment, le principe sera de gagner des courses, engranger des points, de l’expérience et de l’argent afin de gravir les échelons. Si vos performances sont irréprochables, vous gagnerez la moto qui vous permettra de participer au championnat suivant. Une belle récompense qui vous permettra d’épargner afin d’acheter la moto de vos rêves car ne croyez pas qu’elles sont toutes accessibles dès le début (sauf en mode partie rapide et en location, et encore). À noter qu’elles sont excessivement chères.

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Le système d’affinité permet d’ajouter un réel intérêt à votre carrière. Vous pourrez être remarqué par un constructeur qui déciderait de faire de vous son testeur officiel avec plus de récompense à la clé.

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Les sensations ? Toujours aussi bonnes !

Nous sommes habitués à jouer à des jeux de voitures à la manette mais, qu’en est-il des (rares) jeux de moto ? La première idée de génie de Milestone a été d’articuler le freinage sur deux boutons. Pour les non-initiés, la moto possède le frein avant à la main droite pour arrêter le véhicule et le frein arrière au pied droit qui a pour but d’assoir l’engin (c’est ce que l’on apprend en premier pendant du permis).

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En clair, la répartition typique du freinage doit être de 70% à l’avant et 30% à l’arrière (ou 80/20 pour les plus mordus). Dans le jeu, utiliser uniquement votre frein arrière allongera la distance de freinage et ne vous permettra pas de vous arrêter, comme dans la vraie vie. En revanche, utiliser le frein avant uniquement et c’est le “stoppie” assuré (la roue arrière viendra taper votre casque). Milestone parvient brillamment à vous faire ressentir le dosage de votre freinage.

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Parlons des trajectoires. Sur votre fidèle monture, les plongeons à la corde et les sorties de virage sont totalement différents que sur les bêtes à quatre roues. De même pour les points de freinage et les points de remise des gaz. RIDE 4 vous oblige, par la nature des véhicules, à passer par la case entrainement afin d’être compétitif (et apprécier le jeu).

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Evidemment, pour profiter des réelles sensations de RIDE 4, il faudra enlever quasiment toutes les aides. Avec ses dernières activées, vous jouerez à un jeu d’arcade dénué de sensations. Des motos qui freinent toutes seules, un pilote qui se replie automatiquement pour l’aérodynamique, une moto qui ne fait aucun wheelie si vous essorez trop la manette de gaz, bref, un jeu fade.

IA et graphismes

Un petit détour par l’intelligence artificielle qui déçoit. Les pilotes se retrouvent beaucoup sur une ligne. Cela occasionne beaucoup de chutes entre eux et n’hésiteront pas à vous torpiller si vous être trop lent. Parfois, leur point de freinage sont inconsistants et vous finirez dans leur roue arrière. Le feeling est parfois vraiment mauvais. J’ai plusieurs fois été obligé de recommencer une course, car je me suis retrouvé au sol dès le premier virage. Ce qui frappe dès le premier lancement du menu est la profonde inspiration venue de GT Sport. La présentation des véhicules lors de l’achat, les menus transparents et le style général. C’est plutôt agréable et rafraîchissant.

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La modélisation des motos est de loin le point fort de RIDE 4. Le soin apporté aux différentes pièces est un sans-faute. Carter, bloc moteur, admission, carrosserie, tout est aux petits oignons. À haute vitesse, la chaine se met à vibrer, le liquide du niveau de frein situé sur le guidon oscille en virage. Toutes ces petites attentions permettent au jeu d’atteindre un haut niveau de réalisme.

En revanche, j’ai remarqué que la vitesse de rotation des pneus n’était pas en phase avec la vitesse de la moto. C’est comme si le jeu tournait en 60fps mais la rotation des pneus en 30fps. C’est une sensation bizarre et cela apparaît sur toutes les motos. Les mécaniciens lors des arrêts au stand sont basiques et ressemblent à des personnages de PS2.

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Les circuits ne sont pas laserscannés mais on été réalisés à l’aide de photos et d’utilisation de drone. Le résultat est convaincant. Soyons honnêtes, nous ne connaissons pas tous parfaitement les circuits, mais quand vos habitudes sur les points de freinage et les trajectoires vous permettent de réaliser des temps honorables, c’est que la modélisation suit. Vous avez aussi possibilité de personnaliser votre pilote de la tête aux pieds avec les vraies marques (Dainese, Alpinestars, HJC, Shoei, Shark…) ainsi que vos bécanes en changeant la peinture et les calques. Vous pourrez même dénicher des réplicas des combinaisons et des motos en allant sur le magasin communautaire.

Test RIDE 4

Niveau sonore, Milestone prend soin de nos oreilles. Un R1 ne sonnera absolument pas de la même façon qu’un R6, de même pour un mono-cylindre face à un quatre pattes (4 cylindres).

Notre avis concernant RIDE 4

Finalement, « faute de grives, on mange des merles”, ce proverbe aurait pu s’appliquer si Milestone se reposait sur ses lauriers. Il n’en est rien, RIDE 4 repousse les limites du jeu de moto. Bien que seul sur segment (Moto GP20 se concentre uniquement sur cette compétition), les sensations sont bonnes, le garage est conséquent et les possibilités sont multiples. On aurait aimé un multi plus fourni et plus organisé, mais il faut aussi composer avec un nombre de joueurs réduit pour ce genre de jeu de niche. Pour faire simple, RIDE 4 est le meilleur jeu de moto toutes plateformes confondues, tout simplement.

Test réalisé à partir d’une version numérique de RIDE 4, fournie par l’éditeur.

Ride 4

69.99€
8.5

Note Globale

8.5/10

On aime

  • Le mode carrière innovant.
  • Une vraie simulation.
  • Le comportement des motos.
  • La modélisation irréprochable.
  • La personnalisation.

On aime moins

  • Une IA parfois vraiment stupide.
  • Longue courbe d'apprentissage qui ne plaira pas à tout le monde.
  • Les temps de chargements.
  • Un multi anecdotique.