Test Ghost Recon Breakpoint : le (malheureux) gâchis made in Ubisoft…
Ubisoft n’est pas en forme en ce moment. Pourtant, Assasin’s Creed Origins, Odyssey, R6S ou encore Ghost Recon Wildlands ont été d’excellents jeux. Les fans étaient conquis et la route semblait joyeuse. Quand ce nouveau Breakpoint a été annoncé lors de l’E3 en grande pompe avec Jon Bernthal sur scène, on se disait que les moyens étaient à la hauteur des ambitions !
Ghost Recon Breakpoint en test !
Malheureusement, édité par Ubisoft et sorti le 5 septembre 2019 sur PlayStation 4, Xbox One, Microsoft Windows et bientôt sur Stadia, Breakpoint n’a pas eu le succès escompté. Est-ce justifié ? Elément de réponse dans notre test complet de Ghost Recon Breakpoint !
Dans Ghost Recon Breakpoint, le scénario est étonnamment intéressant. Vous contrôlez Nomad, le leader d’une équipe de ghost qui s’est fait piéger par les ennemis sur l’archipel Auroa. Cette dernière est possédée par Skell Tech, un constructeur de drone. Ces mêmes drones sont passés hors de contrôle et l’équipe du déserteur Cole Walker (joué donc par Jon Bernthal) donne du fil à retordre à notre équipe de ghost. Assez convenu, mais très bien amené dans le sens ou vous serez dans l’ambiance des les premières minutes du jeu.
Comme nous avons pu le constater durant notre test de Ghost Recon Breakpoint, il y a deux façons de jouer : le mode guidé et exploration. Le mode guidé est activé par défaut et les objectifs sont indiqués sur vos cartes. En mode exploration, vous collectez des indices pour trouver vos cibles. Vous parcourez la TacMap et pouvez poser des balises aux l’emplacement désiré. Il est possible de changer de mode à tout moment. Si l’idée était bonne au départ, le côté exploration n’est pas réellement plaisant.
Vous disposez bien de plusieurs modes de locomotion, mais le level design n’est pas facilitant. Le pilotage de l’hélicoptère fait le job, mais une fois assis dans un véhicule terrestre, vous aurez affaire aux bugs de collisions et routes pas toujours très inspirées. Pourtant, la map est gigantesque et devoir rallier votre point de mission peut prendre jusqu’à 20 min en comptant le côté véhicule ainsi que la mise en position. Malheureusement, les missions ne présentent pas un réel intérêt et ne pousse pas à jouer de cette façon.
Par contre, cette mécanique de jeu est extrêmement répétitive. Vous allez à un endroit, tuez tous les ennemis afin de trouver un indice. Vous pouvez bien essayer de jouer plutôt infiltration, mais ce sera toujours le nettoyage en règle qui gagnera à la fin. Dommage.
Quelques mécaniques
Vous pouvez découvrir des bivouacs en les observant avec vos jumelles ou votre drone. Vous débloquerez ainsi un accès rapide vers eux. Ils vous permettent de vous reposer et de préparer des buffs à l’aide d’ingrédients, fabriquer des objets de soutien, de l’équipement offensif ou des rations. Vous pouvez aussi accéder à la boutique (acheter et vendre), à votre garage si vous possédez vos propres véhicules (aérien, quatre-roues ou deux-roues).
Cela passe pour le choix d’une classe pour votre recon. Le médecin qui soigne et régime les coéquipiers. Il possède une trousse de soins qui est un dispositif déplorable manuellement afin de soigner les blessures et donner un supplément de santé. Sa maîtrise repose sur la réanimation accélérée, transporter les corps plus rapidement que ses collègues, mais aussi de pouvoir s’auto réanimer. La classe Assaut qui possède une atténuation du recul et une résistance aux dégâts. Les éliminations rendent la santé et prolongent son effet. Il est habile avec un fusil d’assaut et un fusil à pompe. Il possède aussi une grenade suffocante que les autres ne peuvent pas avoir.
La classe panthère peut déployer un subterfuge de fumée et ainsi se dissimuler. Elle peut utiliser un spray et se rendre indétectable et les silencieux ne réduisent pas les dégâts de ses armes. Le sniper qui possède des munitions hautes pénétration et qui peut lancer un capteur afin de marquer les ennemis. C’est une habitude dans ce type de jeu et les classes ont le mérite d’être là et d’apporter une variation dans le gameplay.
L’expérience gâchée
Graphiquement et notamment sur PS4 Pro (notre version de test), Breakpoint n’est pas le plus beau monde ouvert qui existe. L’abondance de la végétation est remarquable et la diversité des revêtements est à souligner mais l’ensemble est nettement moins joli qu’un The Division 2. Il est au même niveau que Wildlands finalement, mais l’ensemble donne l’impression d’être un peu daté.
Heureusement que le jeu montre autre chose sur PC mais ça, c’est toujours le même constat. Enfin, malgré l’arrivée récente des patchs, Ghost Recon Breakpoint fait partie des AAA récents les plus bogués. A tel point que cela vous empêche parfois de mener a bien vos missions… Une porte qui ne s’ouvre pas, des balles qui n’atteignent pas les cibles… Rageant. Vous pouvez bien redémarrer la mission depuis le dernier checkpoint, mais est-ce vraiment cela que l’on recherche dans une expérience se voulant immersive ?
En clair, ce Ghost Recon Breakpoint est frustrant. À nos yeux, il peine à se renouveler et à se démarquer d’un Wildlands ou d’un The Division. Nous avons la sensation que la recette est surexploitée et que le rythme de sortie est beaucoup trop serré. Pourquoi (hormis le profit) vouloir sortir un jeu aussi proche de ce qu’ils ont déjà fait sachant que la nouveauté est quasi imperceptible ? Dans le sens ou cette expérience de jeu est sensiblement identique à un Wildlands, qui pourtant, a été un petit succès. C’est la question que l’on se pose. Ubisoft donne l’impression d’avoir été bien trop gourmand et de favoriser la quantité à la qualité, et c’est bien dommage.