Test MXGP 2019 : « The Official Motocross Videogame » sur PS4
Chez THM Magazine, nous aimons à peu près tout ce qui possède des roues et un moteur. Il y a aussi des fans de moto au sein de l’équipe et l’annonce de ce MXGP 2019 en a ravi plus d’un! Les développeurs sont bien connus puisqu’il s’agit de Milestone. Le studio italien à l’habitude de tout ce qui touche aux deux roues. Il développe Superbike World Championship depuis les années 90, certains WRC, certain Moto GP, les Ride et enfin les MXGP. En toute honnêteté, après le fiasco de MXGP3 sorti en 2017 et le MXGP Pro qui a réussi à remonter la barre, c’est avec grande curiosité que nous avons lancé cette nouvelle édition. C’est parti pour notre test de MXGP 2019 !
Live it, Love it, Ride it
MXGP 2019 avait donc du pain sur la planche afin de se remettre dans le droit chemin. Milestone annonce la couleur avec les modes de jeu. Le mode saison qui vous permet de gravir les échelons à travers les circuits officiels en choisissant aussi une écurie officielle. Autant le dire toute de suite, le mode carrière est anecdotique et très peu engageant. Il n’est pas mauvais, vous évoluez, changez de classe, gagnez des contrats, etc… mais rien ne paraît immersif.
Heureusement, étant un jeu officiel, on retrouve toute la saison 2019, ce qui veut dire l’intégralité des équipes MXGP, MX2 et tracés. La signature de votre contrat occasionnera le choix d’une écurie. Les plus réputés seront bloquées au départ dans un soucie de réalisme. Vous pourrez d’emblée jouer avec BUD Racing Kawasaki, E2T Racing Team, GT243 Racing Team, JK Racing Yamaha et STC Racing iXS. De même, les sponsors les plus réputés seront verrouillés. Vous pourrez débuter avec Garda, SEL, Trentino ou Wössner. Les crédits que vous pourrez remporter seront proportionnels à la réputation du sponsor. Assez classique jusque là.
Le mode parti rapide vous permettra de lancer le mode Grand Prix, contre la montre ou championnat. Encore une fois, vous aurez accès au mode “Playground” qui est un grand air de jeu ou vous êtes totalement libre d’aller où vous voulez. Vous pourrez vous familiariser avec les motos, la position des pilotes et participer à des défis. Le mode “création de circuits” se passe d’explication même si on aurait aimé pouvoir choisir d’autre environnement que la forêt, le désert ou la côte.
De même, l’éditeur est franchement limité. Quand il est impossible d’élever ou d’abaisser le terrain ou placer des éléments de décors, on se demande pourquoi Milestone s’est arrêté en plein milieu du chantier.
Jeu officiel oblige, les motos sont modélisées à la perfection et toutes les écuries sont présentes. Yamaha et sa YZ 250F, KTM et sa 250 SX-F, Honda CRF 250R, Kawasaki KX250F, Husqvarna FC 250 et j’en passe. Bien sûr, la tenue du pilote est aussi présente. D’ailleurs, notons que la création de votre pilote reste anecdotique avec très peu de choix que ce soit au niveau de la personnalisation ou des couleurs. En revanche, il est agréable de pouvoir changer le casque, les bottes, les lunettes, et la protection nuque. Gros point positif pour la sonorité des moteurs aussi.
Go Big or Go Home
Côté graphique, nous l’avons évoqué plus haut dans notre test, les motos sont modélisées à la perfection. En revanche, les pistes paraissent un peu vide et le public beaucoup trop lambda. Heureusement, les modélisations des pistes à travers tous les pays à savoir, l’Italie, la Belgique, Suède, Turquie, Chine, Argentine, Angleterre, Pays-Bas, Portugal, France, Russie, Lituanie ou encore République tchèque sont superbes. Alors l’enthousiasme s’arrête ici tant la déformation des pistes, aussi jolie soit-elle, n’apporte aucune variation d’adhérence. Si vous comptiez vous caler dans une ornière afin de récupérer un bon trip et essorer la poignée pour tenter un dépassement, c’est raté. Dommage.
Côté performance, la PS4 pro délivre un solide 30 fps stable. Nous n’avons pas testé sur une PS4 classique. Les couleurs sont chatoyantes et les revêtements sont vraiment très beaux. Par contre, les arbres paraissent tous identiques.
Là ou MXGP 2019 tape assez fort, c’est dans la ressentie des motos. Alors je déplore toujours le fait qu’on sente encore un peu trop un effet “savonnette” sur les différents revêtements (beaucoup moins prononcé que sur les anciennes versions du jeu cependant) mais l’association double joystick pour gérer la direction d’un côté, et le poids du pilote de l’autre à un réel effet agissant sur l’immersion et les sensations de pilotage.
Pour les plus impatients d’entre vous, nous conseillons de commencer avec toutes les aides activées. Il faut plusieurs heures de jeu afin de pouvoir toutes les désactiver mais une fois cela fait, vous comprendrez que le jeu est censé être joué comme cela.
Ride Hard
Au cours de notre test, nous avons pu vérifier que Milestone a bel et bien soigné le côté réglage des motos. Tout y est ! Les suspensions, les ressorts, le réglage des précharges, la fourchette, le ratio des vitesses, le comportement des freins (normal ou agressif) ainsi que le mapping de l’accélérateur (normal ou agressif). Cela se ressent direct dans le comportement de la meule et vous allez prendre un malin plaisir à choisir ce qui vous sied le mieux. Vous allez vraiment devoir maîtriser votre sujet tant les IA ne font pas de cadeau. C’est assez décevant de sentir que vos adversaires paraissent être sur un rail et n’hésitent pas à vous foncer dessus ou vous bousculer sans vergogne. Alors oui, nous sommes en Championnat du monde de moto-cross, mais parfois cela nuit au réalisme et à l’expérience de jeu.