Test Bloodstained : Ritual of the Night, le Castlevania « new generation » ?
Quelques mois après le très (très) bon Bloodstained : Curse of the Moon, qui rendait hommage à Castlevania 3, c’est au tour du vrai Bloodstained : Ritual of the Night d’arriver sur nos consoles et PC. Le titre, qui a suscité de nombreuses craintes chez les joueurs, se veut un successeur d’un autre monument, à savoir Castlevania : Symphony of the Night. Rien que ça ?
Symphony for the Fans ?
Bloodstained : Ritual of the Night place le joueur au coeur du XIXème siècle, en Angleterre, à une époque ou des démons envahissent le monde. C’est le moment que choisi Miriam pour se réveiller, une cristalliseuse sur qui repose désormais le destin de l’Humanité. Outre sa faculté à manier différentes armes, cette dernière peut également absorber les fragments d’âmes de certains monstres occis, pour s’approprier leurs pouvoirs.
I’m crucifiiiied…
Comme tout bon Castlevania qui se respecte, ce Bloodstained : Ritual of the Night repose sur un système dit de « Metroidvania ». Clairement, cela impose au joueur de découvrir une très large map, avec de très nombreux endroits parfois innaccessibles. Pour y parvenir, il faudra revenir un peu plus tard dans le jeu, une fois que l’on aura acquis certains pouvoirs (double saut…). Ici, cela passe par des affrontements de boss bien sûr, qui offriront à Miriam des fragments spéciaux. Toutefois, tous les ennemis peuvent également droper un fragment, permettant d’accéder à diverses possibilités actives ou passives. Via Johannes l’alchimiste, on peut même doper les effets de ces fameux pouvoirs.
Au fil de la progression, on récupère bien sûr sur le champ de bataille des armes et des éléments d’armures, qui permettront de booster l’attaque, la défense… A noter également un très haut niveau de personnalisation pour Miriam, que l’on va pouvoir relooker comme on le souhaite. Pas question de se contenter du fouet ici (qui est bien présent), puisque l’on pourra manier des couteaux, des épées, des haches, des lances ou encore des bottes pour occire ses ennemis à grands coups de pompes dans le cul crane. De quoi permettre à chaque joueur de trouver son style de jeu favori.
Graphiquement, ce Bloodstained : Ritual of the Night est globalement (beaucoup) plus réussi que ce que laissaient paraître certains trailers. Certes, la DA peut déplaire, l’héroïne (ultra personnalisable) manque un peu de charme et la maniabilité générale est assez rigide, mais on se surprend à pousser un petit « ouf » de soulagement dès les premières minutes. Côté look, les développeurs ont opté pour un rendu en 2,5D, rappelant un peu le Castlevania Dracula X Chronicles de la PSP. Là encore, certains auraient certainement préféré une vraie 2D impeccable, mais l’ensemble s’en tire plutôt bien globalement, avec quelques ennemis assez énormes, et d’autres franchement chelous (et parfois énormes aussi).
Le digne héritier de Castlevania ?
Le terrain de jeu est lui aussi assez immense, avec bien sûr son lot de pièces secrètes, sans oublier les indispensables salles de sauvegarde et les pièces permettant de se téléporter. On peut placer des petits repères sur la map pour se souvenir de revenir à tel endroit.
En ce qui concerne le gameplay, on reste là encore sur du pur Castlevania-like, avec toutefois une rigidité un peu trop prononcée. A cela s’ajoute également des sauts qui manquent parfois cruellement de précision… Dommage également de ne pas avoir proposé un bouton pour gérer les potions de soin, forçant le joueur à presser la touche Start pour fouiller l’inventaire.
On apprécie néanmoins quelques excellentes trouvailles, comme la possibilité d’utiliser le stick droit pour diriger la main de Miriam, et lancer un sort dans la direction souhaitée. Pour boucler le jeu à 100%, il faudra de la patience, du skill, de la mémoire, mais aussi cette volonté d’effectuer de nombreux allers/retours. Outre la quête principale, un petit village permet d’accéder à de petites quêtes annexes. Sympa.
Bref, n’espérez pas retrouver dans ce Bloodstained : Ritual of the Night un Castlevania mâtiné de quelques trouvailles totalement inédites ou encore une quelconque prise de risques. Tout (ou presque) reprend des éléments caractéristiques de précédents opus de la saga de Konami, avec ses innombrables qualités, mais aussi ses petits défauts. Pour nous, cela n’est aucunement un argument valide pour bouder ce Bloodstained : Ritual of the Night, loin de là, puisque ce dernier balaie en quelques minutes les nombreuses craintes que l’on pouvait avoir à son sujet. A condition bien sûr, de s’attendre à du Castlevania pur jus…