Test Metro Exodus : Artyom au Pays des Soviets (sur Xbox One X)
Metro 2033. Il y a 9 ans déjà que le premier jeu de la célèbre saga Metro a vu le jour. En effet, les romans de Dmitri Gloukhovski sont désormais adaptés en jeu vidéo et de fort belle manière. Après l’épisode difficile de THQ en 2013, puis racheté par le germano-autrichien Deep Silver à la mort de celui-ci, une question subsiste. Est-ce que ce premier vrai épisode sous l’ère Deep Silver, Metro Exodus, apportera l’exode massif à la licence ?
L’adaptation du roman Metro 2035 est enfin là !
L’action de Metro Exodus se déroule en 2036, cet épisode fait suite à Metro Last Light sorti en 2013. Artyom et d’autres membres de l’Ordre quittent les tunnels de Moscou pour la Russie post-apocalyptique en quête d’une nouvelle vie à l’Est, tandis que des milliers de personnes continuent de survivre dans les souterrains de la ville moscovite. Il ne s’agira plus de seulement voyager dans les alentours de Moscou mais dans une partie de la Russie. Près de la Volga à l’ouest de l’Oural. Le voyage se fera à bord d’une locomotive, l’Aurora où réside le groupe de Rangers appartenant à l’Ordre de Sparte. Nous incarnons comme depuis le début Artyom. Nous sommes accompagnés par un groupe de Rangers de cet Ordre et de notre femme, Anna.
L’ossature du jeu s’articule autour des relations tissées et le groupe présent dans l’Aurora, c’est là que ce fabuleux exode russe prend son envol. Après un Red Dead Redemption 2 excellent sur cet aspect de bande, le bébé de Deep Silver réussit brillamment sur cet élément, bravo ! L’histoire et la narration sont qualitatifs. Comme d’habitude dans la série, les scénaristes de 4A Games sont passés maîtres dans cet exercice.
Métro boulot dodo ?
Plusieurs modes de difficulté sont disponibles évidemment, les habituels facile, normal et difficile sont de la partie. Les deux derniers modes qui retiennent notre attention sont les modes récit et ranger difficile, qui correspondent aux modes très facile et très difficile. Du classique donc. On note la présence du cycle jour/nuit, bien géré dans le gameplay. Abordons les choix qui altèrent l’expérience du joueur notamment sur ses compagnons de routes, il peut également voir ces derniers changer au fil du temps ainsi qu’interagir et voir l’état du groupe.
Un savant mélange de système de Metro et de STALKER : Shadow of Chernobyl. D’ailleurs beaucoup des développeurs de 4A Games ont anciennement travaillé sur STALKER. Le bestiaire est encore plus étoffé que dans les précédents, (autre) bon point.
Aux habituels mutants sur pattes, goules ou chauves-souris géantes, méchants humains des différentes factions s’ajoute des sortes de goules mutantes tout droit sorti d’un film de sciences fiction.
Comme le jeu est plus ouvert que les précédents, les séquences de calme et d’exploration sont plus nombreuses et plus longues et celles d’action subissent le même sort, à la manière de l’excellent Wolfenstein II : The New Colossus sorti en 2018.
Metro Exodus est un jeu très verbeux, si vous n’aimez pas ça dans la série, ça n’a pas changé et c’est tant mieux. La sensation de vie est toujours là, le travail d’animation et le design général à nécessité pas moins de cinq longues années de travail de la part des ukrainiens de chez 4AGames, une réussite globale sur l’ambiance générale du titre. Le jeu est aussi long puisque des quêtes annexes et des environnement plus grands sont de la partie ainsi qu’une gestion dynamique de la météo en fonction des saisons traversées dans le jeu.
Metro Exodus se déroule sur un an, il démarre au printemps et fini à l’hiver nucléaire. Il vous faudra entre 15 et 25 heures pour plier ce nouvel épisode de la saga Metro du romancier russe Dmitri Gloukhovski, pas mal, y’a de quoi faire.
L’homme est un loup pour l’homme
Le ressenti manette en mains ne déroutera pas les habitués de la série. Le gameplay se découpe en séquence d’exploration, de dialogue, d’infiltration, de survival–horror et une dernière composante, l’action en FPS. L’infiltration n’est toujours pas à la hauteur malgré une amélioration dans le level design et l’IA, malgré ça, cette dernière est très souvent à l’ouest. Pas terrible donc. Mais là où le jeu excelle c’est sur tout le reste, l’exploration en prime. Il suffira donc d’explorer les paysages seul ou à plusieurs et farfouiller permis tous les recoins à la recherche de munitions, filtres, masque à gaz etc…
Les choix sont aussi mis au centre du jeu. Il faudra choisir, tuer ou ne pas tuer comme dans les précédents mais ne vous attendez pas à du Alpha Protocol. Les séquences d’action sont classiques, comme dans la tradition de la série, par forcément dingue au niveau des sensations de tir, le jeu s’améliore cependant par rapport à Metro Last Light sorti en 2013. Et pour terminer les phases survival horror typiques depuis Metro 2033, elles sont encore plus flippantes dans cet épisode notamment grâce à un ennemi tout droit sorti du film « I Am Legend » avec Will Smith. Attention quand vous sortez votre sac pour améliorer votre équipement le temps n’est pas mis sur pause, et tout est en temps réel, de quoi renforcer une tension déjà bien présente. Le loot est présent est n’est pas dérangeant à la manière d’un The Division.
Vos ennemis peuvent faire preuve de lâcheté parfois et se rendre, à vous de choisir si vous voulez le laisser en vie ou non en l’assommant ou en le tuant d’un coup de poignard dans l’estomac. Tout ceci aura une incidence sur la fin que vous aurez. Il y’a aussi un système de crafting, vous ramasserez ou démonterez des objets qui seront utilisés pour améliorer vos armes et avoir des medikits ainsi que des couteaux de lancers. Il faudra bichonner nos armes, car oui si elles sont salles elles seront moins efficaces et risqueront de s’enrailler en plein combat, comme dans Far Cry 2 en moins contraignant.
Exode radioactif
Cette troisième itération des aventures d’Artyom dans l’univers radioactif et violent de Metro est très beau. Sur les consoles classiques évidemment comme la PS4 ou la Xbox One, Metro Exodus le sera forcément moins, et uniquement en 1080p et30 images par seconde sur PS4 classique contre 720p sur Xbox One. Du côté des consoles haut de gamme la PS4 Pro culmine quelques fois en 4K natif mais pas toujours, côté Xbox One X la version est la plus aboutie sur consoles avec du 4K natif en 30 images par seconde, fluide de bout en bout.
Le 4A Engine, moteur maison du studio, s’occupe de cet épisode comme les précédents, et si les précédents Metro étaient des foudres de guerre, c’est encore plus le cas ici. Ce passage à la next-gen vaut bien le titre de plus beau FPS de l’année. En effet, les éclairages, le HDR et la 4K rendent honneur au jeu, visuellement extraordinaire surtout sur One X et PC. Le jeu est déjà beau techniquement et l’est encore plus artistiquement.
Sur consoles, le jeu est compatible Dolby Atmos. Metro Exodus propose un doublage intégral en français avec des sous-titres pour les personnes qui souhaitent ne rien rater du récit de cet opus. Pour profiter du russe, de l’anglais ou de l’allemand, il faudra comme pour Assassin’s Creed Odyssey ou The Witcher 3, à savoir télécharger un pack audio, et ce pour chaque langue désirée. La partie audio est aussi grandiose que tout le reste, les musiques sont léchées, collent bien à chaque situation. Les doublages sont bien exécutés, malgré quelques répliques qui tombent à plat, surtout en français. Le sound design général, les bruitages sont parfaits malgré quelques couacs. Les fusils ne sonnent pas très bien, mais c’est une tare que se traîne la série depuis longtemps. Bref, foncez !