Test Ace Combat 7 Skies Unknown : cap vers le septième ciel ?
Née en 1993, la série japonaise Ace Combat a déjà acquis une certaine renommée dans le combat aérien. Elle revient sur le devant de la scène en 2019 après cinq années d’absence sur nos consoles et PC. La célèbre licence éditée par Bandai Namco plutôt typée arcade arrive sur un genre de jeu orphelin. Ce nouvel Ace Combat 7 : Skies Unknown, développé par les nippons de Project Aces réussit-il son come-back en ce début d’année ?
Ace Combat 7 : la tête à l’envers !
L’action d’Ace Combat 7 se place dans un monde fictif nommé Strangereal en 2019, soit 20 ans après la chute de l’astéroïde Ulysses. L’astéroïde joue un rôle majeur dans la série depuis sa découverte dans le milieu des années 90 puis lors de la chute de ses fragments sur Terre en 1999. Le jeu couvre la Seconde Guerre Continentale Uséenne qui oppose la super-puissante Fédération Oséenne au très jeune Royaume d’Erusea, ancienne République Fédérale, cette dernière est localisés sur la côte ouest du continent Usea.
Cette apocalypse guerrière s’est déclenchée par l’attaque d’une armée de drones. Les deux nations sont séparées par la Mer de Printemps, les obligeant à se battre dans les airs. Le joueur incarne un jeune pilote, un bleu, qui va commencer sa carrière. Notre héros ne parle pas, il acquiesce les monologues des autres personnages du jeu. Ces derniers sont d’ailleurs plutôt intrusifs.
La trame scénaristique est très bien ficelée, les personnages sont quasiment toujours dans le ton. L’histoire racontée est simple mais claire et bien narrée à l’aide de cinématiques très bien réalisées. Tout en restant à la fois légère et premier degré, l’écriture du jeu nous amène sur des thématiques plus profondes comme les pertes civiles, la guerre… Malgré cette écriture de bonne facture, le jeu ne creuse pas assez les problématiques abordées.
Envole-moi
Dès le début du jeu, deux types de jouabilité vous seront proposées. En mode Standard, ce sont des commandes tout à fait classiques avec les sticks analogiques pour tourner. En mode expert, il faudra cabrez et piquez pour tourner. Un mode à réserver… aux experts donc. Trois modes de difficulté sont disponibles : facile, normal et difficile. Avant chaque mission, nous avons la possibilité de nous préparer en vue de cette dernière. Vous pouvez choisir différents bolides aériens au cours de la partie. Ces derniers ont plusieurs caractéristiques en vitesse, maniabilité, stabilité, air-air, air-sol et défense.
Nous pouvons aussi rajouter à notre beau bébé volant des accessoires et des pièces, ainsi que choisir l’arme que nous allons équiper à notre avion de chasse. La forteresse volante est assez développée, pas moins de 20 appareils sont disponibles. A chaque mission, pendant celle-ci, un score ainsi qu’un temps est affiché en temps réel.
L’aspect scoring est très important puisqu’à la fin de chaque mission, un replay est visualisable. Un tableau de résultat de mission est aussi présent et nous retrace sur une carte 3D minute par minute nos actions pendant celle-ci. Certes, ce nouvel épisode en 2019 ne change pas la donne niveau gameplay, et il s’agit toujours d’exécuter des missions dans différents environnements aériens. Il faudra toujours user de malice et de précision pour éviter les missiles et en asséner à nos cibles. Le jeu reste très arcade et assez simple à jouer et à comprendre. Il faudra abattre des cibles aériennes et terrestre mais le jeu réserve quelques surprises bienvenues.
A chaque fin de mission, le joueur débloquera des fonctionnalités accompagnées de bonus. Dans les nuages en plus de la visibilité réduite, le gel peut être votre ennemi comme votre ami. Effectivement, votre bolide aérien peut geler si vous passez trop de temps dans ceux-ci et réduire votre stabilité de vol. Un arbre de recherche se débloque après la première mission du jeu, ce dernier permet d’acquérir de nouvelles armes, de nouveaux avions, ainsi que d’autres éléments pour chouchouter votre bijou volant.
Aller plus haut !
En plus de son mode multijoueur en ligne à la fois sympa et efficace mais pas à la hauteur de la campagne solo, cet Ace Combat 7 : Skies Unknown propose un mode réalité virtuelle sur PlayStation 4 à l’aide du PlayStation VR. Sachez que si vous êtes sensibles au « motion sickness », vous pouvez passer votre chemin. Effectivement, ce mode met à rude épreuve votre estomac, puisqu’il faudra faire des pauses toutes les 15, 20 minutes, sinon bonjour la nausée. Mis à part ce désagrément, ce mode est vraiment très agréable à expérimenter, avec au programme, trois activités distinctes.
La première fait participer le joueur à des missions de 20 minutes, avec atterrissage et décollage. La seconde place le joueur dans un hangar avec des véhicules volants. Le joueur se déplace à l’intérieur de ce dernier, et à tout moment, peut grimper dans un appareil pour le piloter pour un vol classique, sans combat. Et pour terminer, la dernière et troisième activité amène le joueur à effectuer des figures aériennes lors d’un évènement, après avoir choisi les chorégraphies à réaliser.
Revenons à la campagne solo. Cette dernière est composée d’une vingtaine de missions qui nous amèneront dans différents espaces aériens. Des missions relativement longues en général (15/20 mins) avec des objectifs qui évoluent au fil de l’action. Dommage toutefois que certains objectifs soient si peu lisibles, et amènent parfois à commettre des erreurs, synonymes de game over…
Mayday, Mayday, Mayday
Que ce soit au sol et dans les airs, Ace Combat 7 reste globalement très (très) réussi visuellement, malgré quelques soucis. L’Unreal Engine 4 se charge d’animer tout ce que l’on voit à l’écran. Les artistes se sont plutôt bien débrouillés sur la partie artistique du jeu. Parlons de la technique, le jeu est beau oui, mais pas toujours. En effet, il n’est pas rare de voir des textures et des effets visuels pas forcément à la hauteur de ce qu’on nous propose tout au long du jeu.
Pas de souci de fluidité à noter, le tout tourne parfaitement sur nos consoles, et évidemment le soft tourne mieux sur PlayStation 4 Pro et Xbox One X. Au rang des accrocs techniques, les bugs, pas nombreux certes mais bloquants quelquefois.
Il n’est pas rare de tomber sur un script qui ne se déclenche pas, ou une cible qui ne se détruit pas lorsqu’on lui tire dessus à coup de missiles ou de mitrailleuse.
Côté bande-son, ce septième épisode canonique est doublé en deux langues. Œuvre vidéoludique issue du « Pays du Soleil-Levant », voix japonaises évidemment, ainsi que les doublages en anglais. Notons au passage que malgré des voix japonaises ou anglaises au choix, des sous-titres français sont disponibles. Bande-son très Hans Zimmerienne dans le ton, à la fois très pop à la façon Michael Jackson, très rock aussi, mais aussi façon chorale.
Les compositions musicales ne sont pas originales certes, mais elles restent souvent dans le ton de l’action et la subliment à plusieurs occasions. Une sorte de melting-pot d’influences musicales. Un autre élément sonore important, les bruitages et effets sonores, ils sont eux aussi très réussis. Bref, on s’y croit et c’est le principal !