Test Warriors Orochi 4, le musou qu’il vous faut ?
Notre test complet de Warriors Orochi 4
Avec Dynasty Warriors, Warriors Orochi (ou Musou Orochi en version originale) fait partie de la catégorie des musou (beat’em all avec des coups dévastateurs et des vagues d’ennemis colossales) qui a toujours eu une côte assez haute au Japon. Après un Dynasty Warriors 9 ayant pas mal déçu malgré sa tentative de monde ouvert, les amateurs de musou attendaient donc avec impatience ce nouvel opus de Warriors Orochi afin de faire un peu passer le goût salé… Alors, prêt à bourrer les boutons de votre manette ?
Les bourre-pifs XXL façon cosmique !
Soyons très clair, ce qui fait un musou de qualité, c’est avant tout son casting de personnages, ainsi que son côté jouissif lors des phases où l’on doit bourrer des vagues d’ennemis. Warriors Orochi a toujours privilégié cette partie sur la partie scénaristique et ce nouvel opus des studios Koei / Omega Force respecte bien cette approche.
Directement dans la suite du dernier épisode, le scénario vous amènera vers une sorte de distorsion temporelle qui va vous faire retrouver tous les héros mythiques (et historiques) de la Chine et du Japon médiéval, mais qui vont cette fois devoir en découdre avec … les dieux grecs. Le catalogue de personnages a toujours été un point fort de cette licence mais cette fois, Koei n’a pas fait les choses à moitié en proposant pas moins de 170 personnages différents, histoire que vous puissiez réellement composer votre équipe de rêve (au passage certains personnages vous seront proposés en DLC sous la forme de micro-paiement histoire d’arrondir les fins de mois de l’éditeur).
Côté bande-son, là aussi, tout bon musou qui se respecte se doit d’avoir quelques pistes bien nerveuses pour vous maintenir sous adrénaline pendant les phases de fracassements de boutons. Ici encore, Warriors Orochi 4 respecte à la lettre la tradition avec une bande son plutôt pêchue bien qu’un peu répétitive par moment. A noter que le jeu dispose uniquement des voix japonaises et qu’il est seulement en anglais (comprenez par là : « pas de traduction française« ).
Trop de persos, bonjour la gastro
Alors bien évidemment, ce casting titanesque de près de 170 personnages, dont certains cultes comme Date Masamune ou Miyamoto Musashi, est très alléchant. Toutefois, au bout d’une dizaine d’heures de jeu, on se rend vite compte que ce choix monstrueux est en fait très creux. En effet, certains personnages (ou classes de personnages) sont tellement au-dessus par rapport aux autres, qu’on se retrouve très vite à ne jouer de façon récurrente que 3 ou 4 personnages, ce qui est finalement très dommage vu la profondeur qu’on nous offrait au début.
Surtout que Koei a essayé de développer un peu l’histoire et les relations avec des parties story telling entre les personnages, mais le résultat est sans appel : la discussion entre Ieyasu Tokugawa qui se félicite de l’arriver Xing Cai comment dire… On s’en fout un peu et du coup et on aura tendance à skip toute la partie « Histoire » pour se focaliser sur le massacre de mobs à grands coups d’attaques spéciales surpuissantes (qui est de plus, la raison première de notre achat).
Niveau gameplay, cependant, c’est un sans-faute, le jeu ronronne sur PS4 (60 fps non constant mais le tout reste très fluide), le tout reste nerveux et plaisant, les attaques spéciales toujours aussi spectaculaires et le rendu graphique est propre sans être incroyable (certaines missions étant clairement plus travailler que d’autres). Par contre les premiers retours du portage Switch semble plus problématiques avec un framerate arrivant avec grand mal à 30 fps et bien sur avec downgrade graphique à la clef…
Vous reprendrez bien un peu de farm ?
Afin de rajouter de la profondeur à son titre, Koei a également rajouté une petite partie farm / RPG gonflant ainsi la durée de vie du jeu. Au programme donc, leveling de personnage avec des mécaniques d’affinités entre ces derniers. Les personnages auront également à disposition un arbre de compétences permettant d’affûter encore plus leurs points forts. Idem concernant la partie arme qui aura droit à une partie optimisation / renforcement avec une mécanique à base d’emplacements d’armes permettant de rajouter des effets comme des dégâts élémentaires, des boosts d’expérience…
Au niveau du déblocage des 170 personnages, il se fait assez naturellement tout au long des 5 chapitres d’une dizaine d’actes environ (compter une quinzaine de minutes par acte). Chaque acte réussi vous débloquera des personnages (en moyenne 3) qui viendront s’ajouter à votre roster. Les personnages ainsi obtenus seront niveau 1 et il faudra donc passer par la case farm pour lui faire prendre des niveaux et en tirer toute la puissance. Chaque personnage possède une classe en fonction de son type d’attaque (légère, modérée, lourde) ainsi qu’une arme « divine » de référence sur lequel vos attaques magiques seront basées (ces armes divines étant des armes issues de la Grèce Antique) de quoi vous permettre d’avoir un groupe vraiment sur-mesure.
Enfin quelques fonctions un peu plus gadget comme la possibilité d’envoyer des membres dans la salle du temps histoire qu’ils poussent de la fonte pendant que vous distribuez des pains et également un mode online coopératif & versus qui, soyons franc, sera vite oublié tant cela ne correspond pas du tout à ce genre de jeu.