Difficile d’être passé à côté de la sortie de Marvel’s Spider-Man sur PlayStation 4 ces derniers jours. Il suffit de se rendre sur les réseaux sociaux et suivre quelques comptes d’influenceurs ou journalistes pour constater, n’ayons pas peur de le dire, de la « hype » autour du titre par le studio Insomniac Games. Beaucoup de bruit et d’éloges donc, pour un jeu qui foncièrement ne réinvente pas l’eau chaude. Du déjà-vu mais, dont il se dégage toutefois une certaine satisfaction. Explications.
Peter Parker se tisse une exclusivité sur PlayStation 4
Si la licence Spider-Man a déjà été adaptée à de nombreuses reprises sur nos consoles par le passé, pour ce nouveau chapitre Marvel Games s’est orienté en exclusivité vers Sony Interactive Entertainment. Disponible sur PlayStation 4 depuis le 7 septembre 2018, c’est Insomniac Games qui s’est chargé d’adapter les aventures de Peter Parker avec un cahier des charges pour le moins original.
En effet, le studio avait carte blanche sur le scénario. Une liberté donc, qui s’éloigne de la trame des comics-books, mais qui n’abandonne pour autant pas tous ses codes, afin de ne pas froisser les fans de la première heure (bien que ce soit probablement une hérésie en soi pour certains…).
Avec un développeur ayant la côte auprès des joueurs pour ses licences telles que Spyro The Dragon, Ratchet & Clank ou Resistance pour ne citer qu’elles, Spider-Man sur PlayStation 4 avait de quoi nous faire saliver et languir d’avance. D’autant qu’Insomniac Games a souhaité respecter le travail réalisé par les précédents studios, afin de proposer un jeu open-world plus dense qu’à l’accoutumée et dont la qualité graphique vient littéralement nous chatouiller la rétine.
Oui le jeu est beau, oui c’est particulièrement jouissif de se déplacer entre les buildings avec une telle aisance, mais Spider-Man sur PlayStation 4 n’est pas exempt de défauts. C’est après quelques heures de jeu que l’on s’aperçoit finalement que cet open-world n’est pas si original que ça, voire même en dehors de sa trame principale, regorge de mécaniques déjà-vues ici et là et dont l’intérêt est finalement assez pauvre. Une façon de renforcer probablement la durée de vie du titre estimée globalement à une vingtaine d’heures. Plutôt honnête disons-le, avec un scénario riche en rebondissements.
Envole moi, envole moi !
Alors pourquoi ne partageons-nous pas la même hype que nos confrères ? Et bien tout simplement parce que nous n’avons pas survolé New-York en hélicoptère !! Non plus sérieusement, il ne suffit pas de proposer un monde dense et un héros stylé pour faire un hit. Ici, nous reprochons à Spider-Man un gros manque d’innovations dans le fond. On a finalement l’impression de jouer à un mix entre inFamous et Batman Arkham City.
Si la comparaison est facile et si nous pourrons probablement être critiqué pour ça, nous assumons parfaitement le fait de comparer tout le bruit qu’a généré Spider-Man contre une discrétion toute autre pour inFamous (que beaucoup ont déjà oublié). Alors que ce dernier proposait déjà rappelons-le, une modélisation plus ou moins fidèle d’une ville célèbre (Seattle) et qu’il se démarquait par la capacité du personnage à faire varier ses pouvoirs.
Rassurez-vous, tout n’est pas mauvais dans Spider-Man. Bien au contraire, le jeu est même hyper agréable. Dès les premières minutes c’est un véritable plaisir que de pouvoir prendre en mains l’homme araignée, et s’amuser à naviguer dans New-York à la recherche des quelques monuments et lieux emblématiques fidèlement modélisés pour l’occasion.
Qui plus est le jeu n’affiche aucun ralentissement ainsi qu’aucun temps de chargement pour aller d’un point A à un point B. Vous pourrez même vous payer le luxe de taper un high-five avec les passants !
Côté scénario, Spider-Man propose aussi de croiser certains antagonistes de la série. Le jeu démarre alors que l’homme araignée doit déjouer les opérations du malfrat Fisk (le caïd). Peu de temps l’arrestation de ce dernier, c’est un nouveau gang qui fait son apparition : les démons. Le joueur découvrira par la suite qui se cache derrière cette nouvelle organisation du crime et Peter Parker devra donc faire face à différentes difficultés.
Il peut marcher au plafond !
Côté gameplay, le développeur s’est donc attaché à reprendre les bases instaurées dans les précédentes adaptations. Si la comparaison avec Arkham City peut se faire, contrairement à la lourdeur de Batman, Spider-Man est clairement plus nerveux et dynamique.
En même temps, c’est exactement la physique que l’on pourrait espérer d’une araignée, même si certains mouvements paraissent surréalistes et farfelus. Comme nous l’avons dit précédemment, le premier plan séquence est techniquement au point et nous plonge directement dans le feu de l’action. Assez rapidement se dégage une sensation de satisfaction à se balader dans New-York entre les buildings.
Spider-Man alterne entre des phases d’infiltration, de plate-formes et des combats un peu plus physiques. Si l’ensemble est plutôt bien équilibré, du fait de sa maniabilité très nerveuse l’action se révèle cependant souvent confuse lorsque plusieurs ennemis s’en prennent à l’homme araignée.
On ne sait plus qui nous attaque et on se fie finalement au spider-sens pour éviter les attaques. À sa panoplie de coups de base, Peter Parker peut compter sur un ensemble de gadgets, ainsi que des compétences et pouvoirs de tenues. Oui, car vous aurez la possibilité à mesure que vous complétez des objectifs principaux et secondaires, de débloquer des tenues complémentaires. Une façon intelligente de forcer le joueur à réaliser les missions annexes pourtant répétitives.
Notre avis concernant Spider-Man
Test réalisé à partir d’une version presse sur PlayStation 4