#Rétrogaming : tu te souviens… Streets of Rage sur SEGA Mega Drive ?
Streets of Rage, LE beat’em all 16 bits ?
Alors que DotEmu se prépare à raviver la folie d’antan avec l’annonce de Streets of Rage 4, il est grand temps de revenir sur le tout premier épisode de cette saga, paru en 1991. En effet, quelques mois après l’arrivée de la Mega Drive en Europe, Sega lance cette nouvelle licence au nom évocateur, Streets of Rage, et à la jaquette qui faisait forcément écarquiller les yeux des jeunes enfants innocents que nous étions. Une ville paisible, une organisation du crime, trois officiers de police qui vont devoir tabasser la pègre locale… Bref, le synopsis idéal pour donner irrémédiablement envie de tanner ses parents pour passer à la caisse, lire la notice du jeu dans la voiture, et presser la touche Start en arrivant.
Je dois le confesser, dans les années 80/90, jamais une console SEGA n’a été reliée à ma TV cathodique 36 cm. Pas de Master Sytem, pas de Mega Drive… Joueur Nintendo dans l’âme, je ne jetais qu’un oeil indifférent sur les productions SEGA, puisque je savais dans mon for intérieur « que Nintendo c’est mieux« . Toutefois, lorsque l’on me convie à essayer ce fameux Streets of Rage sur MegaDrive dont tout le monde parlait, en cette journée pluvieuse d’octobre, les gouttes de pluie perlent sur ma veste Quiksilver (payée trop cher), tandis que je trépigne d’impatience sous mon t-shirt Waïkiki.
Quelques minutes plus tard, la MegaDrive est allumée, le logo SEGA laisse place à des immeubles éclairés, un texte en anglais défile à l’écran (je ne comprends rien évidemment, j’ai tout au plus 10 ans à l’époque), le tout soutenu par une musique très réussie, jusqu’à ce texte « Streets of Rage« . Puis vient l’écran titre du jeu, d’une classe assez folle… D’ailleurs, je me souviens avoir tiqué sur un détail, tout bête : la présence du nom du compositeur, à savoir Yuzo Koshiro. Pas de logo SEGA, pas de mention du développeur… juste ce Yuzo Koshiro…
Le choix des personnages est délicat… Vais-je opter pour Adam, l’expert en boxe ? Pour Blaze, l’experte en judo ? Bien sûr que non, sans hésiter, j’opte (comme beaucoup de joueurs) pour Axel, l’expert en arts martiaux. Marcel blanc, bandana, yeux bleus, chevelure blonde, muscles saillants… bref, typiquement le gars que tout gamin de 10 ans rêvait d’être !
A l’instar d’un Final Fight ou d’un Golden Axe, Streets of Rage est un beat’em all assez classique dans le fond, mais bigrement novateur sur bien des points. Les ennemis sont variés, les boss nombreux, la palette de coups est assez vaste, sans oublier la possibilité d’appeler un véhicule de police en guise d’attaque spéciale. D’ailleurs, quiconque a déjà joué à Streets of Rage s’est forcément trompé en lançant l’attaque spéciale dès les premières secondes de jeu, c’est un classique. La légende raconte d’ailleurs que nombre d’entre nous se trompent encore aujourd’hui…
Quel plaisir (sadique) en tout cas de tabasser du bandit à coups de poings, à coups de pieds, mais aussi à grands coups de battes de baseball, de bouteilles et de couteau, sans oublier de manger une petite pomme ou un gigot pour regonfler sa barre de vie.
Un plaisir qui ne dure toutefois qu’une petite heure tout au plus, le temps de boucler les 8 niveaux du jeu. Un Streets of Rage qui brille par son gameplay, avec des impacts impressionnants et un sentiment de puissance tellement dingue, par sa qualité graphique, mais qui est également soutenu par une bande-son (signée Yuzo Koshiro donc), dont les premières notes de l’intro et (surtout !) du tout premier niveau du jeu restent encore aujourd’hui dans les têtes de tous ceux qui ont pu approcher le jeu.
Plusieurs fins possibles… oui, oui !
Bien sûr, outre sa musique incroyable et son gameplay d’une puissance absolue, Streets of Rage surprenait également les joueurs une fois ces derniers parvenus jusque devant le vil Mr.X. Ce dernier pose en effet une question (à laquelle on ne comprend toujours rien, puisque l’on a toujours 10 ans à l’époque hein…), à laquelle il s’agit de répondre par Yes ou No. Je réponds Yes, mon ami répond No… et nous voilà forcés à nous affronter… après avoir coopéré vaillamment tout au long de 8 niveaux !!! Une fois le combat terminé, vient l’affrontement avec Mr.X, après quoi (en cas de succès) le joueur monte sur le fauteuil pour devenir le nouveau roi du crime. Le générique défile, puis s’affiche le message « Bad End« …WTF !!
Ce qu’on ne savait pas à l’époque, c’est que Mr.X demande tout simplement aux joueurs de le rejoindre en tant que nouveau bras droit. Ainsi, si les deux joueurs répondent différemment, ils s’affrontent. S’ils répondent « Oui », ils sont alors renvoyés au niveau 6. Un système de choix assez couillu pour l’époque, et plutôt inédit pour le genre, avec des fins que seuls quelques joueurs ont pu découvrir finalement.
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