Test Samsung Galaxy S6 Edge+ : précis, pointu, incurvé

Il y a quelques jours, nous vous proposions notre test complet de la nouvelle smartwatch Gear S2 signée Samsung, une vraie petite merveille de technologie sous Tizen, que l’on peut associer à n’importe quel smartphone Android, et notamment ce Samsung Galaxy S6 Edge+, disponible depuis quelques jours maintenant du côté de chez Transhumaniste.fr. L’occasion pour nous de tester ce nouveau smartphone XXL (qui déborde même sur les côtés) signé Samsung, et découvrir si le ramage de ce Galaxy S6 Edge+ se rapporte à son plumage

Le Galaxy S6 Edge+ entre nos mains

Avant toute chose, il convient de remarquer à nouveau l’étonnante sobriété de la part de Samsung en ce qui concerne le packaging de ce Galaxy S6 Edge+. Une sobriété que l’on retrouvait déjà sur celui de la Gear S2, comme si le coréen souhaitait s’affranchir enfin de ce côté « bling bling » qui lui colle aux basques, pour focaliser l’attention du consommateur sur le produit en lui-même. Une excellente initiative, puisque c’est bien le smartphone qui est mis en avant ici, avec un premier contact visuel particulièrement aguicheur, qui témoigne de l’expertise séculaire (ou presque) de Samsung en terme de design.

En effet, ce Galaxy S6 Edge+ atteint des sommets à ce niveau, et le degré de perfection force l’admiration. Une fois extirpé de son packaging, on ressent toutefois comme une légère gène au niveau de la préhension du terminal. Non pas que ce dernier soit désagréable à tenir en mains, mais sa taille XXL et et ses rebords très fins semblent favoriser la chute involontaire. Celle qui vous fait pousser un léger gloussement de volaille avant de ramasser votre terminal au sol et prier pour retrouver la vitre de l’écran intacte lorsque vous le retournez.

Une fois le côté « découverte » passé, il est l’heure d’allumer cet écran géant qui reflète notre visage érodé par les affres du temps et (re)découvrir la joie de cet affichage Super AMOLED déjà employé sur le Galaxy S6 Edge « classique ». Pas de mauvaise surprise ici, on retrouve une résolution de 1440 x 2560 pixels qui s’étend admirablement sur les 5,7″ de l’écran tactile (contre 5,1″ sur le Galaxy S6 Edge). La luminosité est impeccable, tout comme le rendu des couleurs, qui permet de profiter d’un rendu épatant de netteté.

Ce Galaxy S6 Edge+ introduit également une petite nouveauté, avec l’écran latéral. Il s’agit d’une petite languette que l’on peut placer n’importe où sur le côté (droit ou gauche) de l’écran. En la tirant, on fait apparaître une petite barre regroupant diverses applications que l’on aura pris le soin de configurer. Cela peut paraitre novateur à première vue, mais cette nouvelle barre latérale n’apporte finalement rien de bien neuf, sauf bien sûr si vous ne souhaitez pas afficher vos applications favorites directement sur l’écran tactile.

Une fois la languette tirée, on peut accéder à ses contacts favoris et ses applications préférées

Pour rester sur l’écran, si le côté incurvé impose évidemment le plus profond respect en terme de design, on peine encore à comprendre sa réelle utilité. En effet, si ce dernier permet d’afficher des notifications lumineuses lorsque l’on pose le smartphone sur une table, il permet également d’afficher la date, l’heure et la batterie… Pas folichon, sans compter que cette fonctionnalité est destinée à la nuit, et ne fonctionnera donc que sur une plage de 12 heures. On espère que Samsung permettra d’en profiter constamment via une mise à jour.

Hormis ces deux fonctionnalités, on ne sert jamais vraiment de ce côté incurvé, si ce n’est pour souffrir de quelques appuis involontaires lorsque l’on tente d’appuyer sur le haut de l’écran avec son pouce.

Côté interface, c’est évidemment Android que l’on retrouve ici, en version 5.1, affublé d’une surcouche maison TouchWiz un peu remodelée d’ailleurs. Sous le capot, ce Galaxy S6 Edge+ se pare d’un processeur octo-core Exynos 7420, couplé à 4 Go de RAM. Malgré nos tentatives sadiques, en lançant de nombreuses applications en simultané, il n’a jamais été possible de prendre à défaut la fluidité de l’interface, qui réagit toujours au quart de tour, comme si de rien n’était. Certaines applications permettent de scinder l’écran, et de profiter de deux programmes en simultané, en haut et en bas de l’écran. Stylish !

Côté photo, le Galaxy S6 Edge+ de Samsung bénéficie d’un capteur de 16 mégapixels, qui dépasse d’ailleurs de manière un peu trop flagrante à l’arrière du terminal. Toutefois, il suffit d’un simple cliché pour admirer l’efficacité de ce dernier, y compris en basse luminosité. Les photos sont d’une netteté juste impressionnante et ceux qui ne jurent que par leur appareil photo compact numérique pour prendre des photos de famille peuvent d’ores et déjà ranger ce dernier au placard, tant ce S6 Edge+ assure le job comme un appareil haut de gamme. On pourra même capturer ses clichés au format RAW pour les retravailler a posteriori sur Lightroom. A noter également la présence d’un mode Macro particulièrement efficace. Côté vidéo, on peut filmer jusqu’à une résolution de 2160p en 30 images/seconde, avec au passage la présence d’un stabilisateur toujours bienvenu. Attention toutefois à ne pas saturer rapidement la mémoire interne de la bête (32/64 Go) avec les photos RAW et les vidéos HD.

Côté téléphonie (car oui, le Galaxy S6 Edge+ fait aussi office de téléphone), pas de mauvaise surprise à signaler, on retrouve l’environnement classique de chez Samsung, avec une gestion des contacts assez complète et une accroche réseau impeccable. Côté autonomie, l’ensemble est dans la moyenne, avec à peine plus d’une journée si on évite de trop trifouiller son smartphone.