Si le fan de basket US, fidèle de la simulation, a droit chaque année à l’excellentissime saga NBA 2K, celui qui préfère le genre arcade regrette certainement avec nostalgie un certain (et fantastique) NBA Jam, voire un NBA Street pour les joueurs de la génération suivante. Même si NBA 2K propose un très bon mode Street, certains souhaitaient ainsi retrouver un jeu d’arcade moderne, accessible et ultra-fun, sans oublier un côté très convivial bien sûr. Une recette simple, mais un style qui manque cruellement au genre depuis quelques années maintenant.
NBA PlayGrounds, le NBA Jam new gen qu’on attendait tous ?
Toutefois, sorti de nulle part, voici donc NBA PlayGrounds qui débarque sur nos PC, PS4, Xbox One et même Nintendo Switch. Un jeu qui promet de revenir aux bases même du « basket-ball arcade« , avec des matches en 2 vs 2 mettant en scène d’authentiques joueurs et équipes de la NBA. La promesse ? Un concentré de fun, de trois points diaboliques et de dunks plus « boom shakalaka » les uns que les autres.
Proposée par Saber Interactive, NBA PlayGrounds propose une interface on ne peut plus sobre, avec seulement quelques joueurs à incarner en début de partie. Des joueurs qu’il s’agira de déverrouiller via un système similaire aux pochettes Panini de notre enfance. En effet, il suffira de déchirer un pack de joueurs pour découvrir 6 nouveaux athlètes en short, proposés évidemment au hasard, avec le risque de retrouver des doublons. De ce fait, le roster de départ sera assez différent d’un joueur à l’autre, et si certains pourront opter dès le départ pour Stephen Curry, Magic Johnson ou encore le Shaq, d’autres devront se contenter de joueurs au patronyme un peu moins clinquants.
En effet, la très bonne idée de NBA PlayGrounds, c’est aussi de proposer un mélange astucieux de joueurs actuels, avec une sélection des meilleurs basketteurs de la NBA, et la possibilité de tomber parfois sur un joueur Epic, voire même un joueur de Légende. On peut alors décider de former le duo de son choix, sans respecter une quelconque équipe ou époque, et opter pour un duo doué à trois points, ou au contraire un tandem adepte du dunk virevoltant, voire tenter une habile association des deux pour un style plus équilibré.
En solo, NBA PlayGrounds permet de participer à des matches de type « Exhibition », avec le duo de son choix donc, contre un autre duo dirigé par le CPU. Comme dans NBA Jam, le joueur solo sera épaulé par une IA plutôt correcte, à laquelle on pourra donner quelques indications, comme lancer un Alley-Hoop par exemple. A chaque fin de partie, on récolte de l’EXP pour faire évoluer le niveau du joueur, mais aussi de l’XP pour chaque joueur de l’équipe, ces derniers gagnant de « nouveaux mouvements » au fil de leur évolution, sans plus de précision. En revanche, à chaque niveau de joueur, on glane un précieux Pack de Joueurs, donnant accès à 6 nouveaux athlètes. A ce sujet, pas de Michael Jordan, Kobe Bryant ou encore Larry Bird (en contrat ailleurs), mais quelques géants malgré tout, comme LeBron James, Shaquille O’Neal, Magic Johson, Scottie Pippen, John Stockton…
Outre le mode Exhibition, on peut aussi profiter d’un mode Tournoi, lequel demandera de gagner différents matches à la difficulté croissante, chacun proposant également un défi « ingame », comme marquer de son propre camp, effectuer une série de 3 dunks, effectuer 3 interceptions… Des tournois qui permettent de déverrouiller de nouveaux espaces de jeu, avec des playgrounds situés à Paris, à Las Vegas ou encore à Londres, chacun offrant évidemment une ambiance particulière. Là encore, à chaque fin de tournoi, on glane un pack de joueurs (en Or !), lequel offre en général un ou plusieurs joueurs de légende. Le fait d’accomplir les différents défis permet de son côté de gagner de nouveaux ballons.
Evidemment, NBA PlayGrounds offre également un mode multijoueur, avec la possibilité de jouer jusqu’à 4 en local. En ligne, on peut également défier un adversaire de l’autre côté du globe, mais le mode est pour l’heure très limité, puisqu’il est impossible de lancer une partie privée, mais uniquement une partie classée de type random. Ajoutez à cela un lag assez gênant, et des parties en ligne qui s’avèrent (pour l’heure) autrement moins fun qu’en local.
Côté gameplay, malgré son côté « arcade », NBA PlayGrounds nécessite une vraie précision pour éviter d’aligner les « airballs » et les dunks manqués. Pour cela, le jeu propose un petit didacticiel au départ, mais il reste assez difficile de saisir la subtilité de ce dernier, et il faudra au minimum une bonne demi-heure de jeu (voire un peu plus) pour enfin réussir ce trois points tant convoité. A cela s’ajoute quelques effets de ralentis parfois et des mouvements qui empêchent de réellement saisir le « moment » juste pour relâcher son tir. Très frustrant les premières parties, cela s’atténue au fil des matches, mais certains shoots s’avèrent quasiment impossibles à réaliser, quand le CPU semble lui réussir ses tirs de n’importe où, et dans n’importe quelle position.
En effet, le côté « cheaté » de l’IA sautera rapidement aux yeux, tant le CPU parvient parfois à contrer nos actions sans le moindre souci, ou même à marquer un trois points (voire 4) du milieu de terrain, avec un joueur en total déséquilibre. A noter ici la présence d’une jauge de loterie qui, une fois remplie, donne accès à un bonus aléatoire. Shoot immanquable, turbo illimité, dunks qui valent double… Une petite dizaine de bonus sont disponibles, et peuvent rapidement changer la face d’un match, côté joueur comme côté CPU.
Graphiquement, sur PS4, NBA PlayGrounds affiche des graphismes plutôt travaillés, avec des joueurs joliment remodelés pour convenir au style très arcade. L’ensemble est d’une netteté impeccable, et l’action reste très lisible. On pestera éventuellement face à des chargements un chouia longuets et une interface pas folichonne, mais globalement l’ensemble est plutôt réussi. Dommage en revanche que le jeu casse parfois le rythme avec des célébrations un peu nazes et longuettes, mais surtout par un réengagement bien trop long après chaque point marqué… On espère que tous ces petits travers seront corrigés via une prochaine mise à jour, mais en l’état, ce NBA PlayGrounds reste assez plaisant à jouer, pour peu que l’on abdique pas au bout des premières parties, assez frustrantes.
Test réalisé à partir d’une version PS4 dématérialisée fournie par l’éditeur, jouée sur PS4 Pro.
Sur Nintendo Switch, ce NBA PlayGrounds propose le même contenu que la version PS4, mais le mode online est encore absent à ce jour. Ce dernier sera proposé très bientôt via une mise à jour gratuite. Identique en terme de contenus et d’interface, ce NBA PlayGrounds version Switch reste en revanche très en deçà techniquement parlant, avec un jeu visuellement médiocre en mode tablette. Moins détaillé, avec des textures très largement revues à la baisse, le jeu, sans être injouable/irregardable, affiche quand même de grosses lacunes. A ces graphismes downgradés s’ajoutent quelques effets visuels eux aussi absents, en plus de chargements supplémentaires. On espère là encore que les développeurs proposeront rapidement un patch pour permettre à ce NBA PlayGrounds sur Nintendo Switch de ne pas paraître ridicule face à ses homologues consoles et PC, ce qui est clairement le cas actuellement…