I gotta believe !
Précurseur d’un genre à son époque, PaRappa the Rapper s’offre cette année un retour sur PlayStation 4 dans une version dématérialisée, estampillée « Remastered ». En d’autres termes comprenez par ici un jeu doté de graphismes Full HD 1080p (et même 4K sur PS4 Pro), aux couleurs digne d’un bon trip sous acide et … c’est à peu près tout en fait… Il faut dire que de nos jours le jeu vidéo fait de moins en moins dans l’originalité au profit de titres réédités, remasterés, definitivés et on en passe ! À l’instar de sa « prose » citée dans notre titre, on aurait donc aimé « y croire » mais ce PaRappa the Rapper aurait finalement due rester au grenier… Explications.
Putain 20 ans…
Cela ne nous rajeunit pas et pourtant les trentenaires s’en souviennent. À l’époque en charmantes têtes blondes, nous découvrions la nouvelle génération du jeu vidéo avec la PlayStation et Saturn. Époque durant laquelle finalement bon nombre de genres se sont succédés avec plus ou moins de réussite. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on y trouvait certainement plus d’originalité et variété que la plupart des titres de notre génération. Le marché évolue, les cibles aussi et pourtant les vieux joueurs ne sont pas dupes ! Jouer la carte de nostalgie peut certes avoir un effet appréciable, mais encore faut-il que ce soit bien fait.
PaRappa the Rapper, pour les retardataires, est un rythm game sorti en 96 sur PlayStation. Le titre a su marquer sa génération non seulement par son genre, en effet les jeux de rythmes n’étaient pas légions à l’époque sur console, mais également par son style visuel. Si la caméra se balade belle et bien dans le décors pour ajouter de la profondeur à l’image, la plupart des personnages et objets affichés à l’écran sont réalisés à l’aide de plans 2D découpés façon papier. Plutôt original, le résultat était d’autant plus rendu atypique grâce au travail de l’artiste Rodney Greenblat. L’univers est très coloré et loufoque.
Le joueur est invité à suivre les aventures de PaRapper, un jeune chien rappeur qui essaie de trouver une place dans le coeur de son amie : Sunny Funny. Malheureusement, un autre concurrent narcissique répondant au nom de Joe Chin est dans la course. Toujours dans la démesure, c’est donc face à ce dernier que notre ami PaRappa devra apprendre tantôt à passer le permis de conduire, cuisiner un gâteau, gagner de l’argent, bref différents faits finalement qui composent le déroulement du scénario de PaRappa The Rapper.
Une question de rythme
Côté gameplay, PaRappa The Rapper est, comme son nom l’indique, un titre qui vous propose de jouer le rythme. Pas le rythme au sens note de musique, mais plutôt les mots qui s’enchaînent afin de former le texte de la chanson. Cela ne vous parait pas clair ? Durant les différents niveaux correspondant aux musiques du jeu, le joueur doit scrupuleusement écouter ce que son tuteur lui chante afin de d’appuyer correctement sur les touches affichées à l’écran et ainsi former un rap. L’évaluation du joueur se fait en temps réel et en fonction de la qualité de votre jeu le déroulement des scènes n’est pas le même.
Si l’idée est originale en théorie, dans la pratique on se rappelle très vite du jugement et de la précision particulière que le titre exige. Si les premiers niveaux sont dans l’ensemble assez faciles à passer, on se voit beaucoup plus pester sur les suivants dont notamment le tout dernier qui est un « freestyle ». Et l’on ne comprend pas toujours à quel moment réellement appuyer et à quelle fréquence… Bref, une expérience frustrante qui aurait pu être corrigée avec le temps, au travers de l’édition PSP et ce remaster PS4, mais non. Tout simplement non. Dommage.
Oui, parce que si clairement la carte de la nostalgie pouvait faire son effet, il ne faut pas s’attendre à de grosses nouveautés côté contenu. Pour faire simple, on reprend la version PSP, on y ajoute des graphismes 1080p, le support des vibrations dans la manette pour mieux comprendre le rythme, et c’est à peu près tout ! En témoignent les vidéos cut-scenes entre les niveaux qui sont encore plus « dedjolosses » en Full HD…