Un crossover hors du commun
Avec 25 % des ventes de voitures neuves, les crossovers ont plus que jamais la cote. Pas étonnant donc que tous les constructeurs automobiles s’engouffrent dans la brèche, le dernier en date étant le nouveau Toyota C-HR. Mais parmi les vingtaines de concurrents, il est bien difficile de se faire une place au soleil. À moins de sortir du cadre et de proposer un véhicule totalement hors du commun. C’est exactement le parti-pris du Toyota C-HR. Avec un look charismatique, une motorisation hybride et un comportement dynamique, le Toyota C-HR surprend !
Comprenez C-HR pour « Coupé High Rider » que l’on pourrait traduire par « coupé avec une position de conduite surélevée ». Et incontestablement, les designers ont réussi leur pari sur ce nouveau Toyota C-HR. Le moindre que l’on puisse dire, c’est que Toyota fait forte impression avec un style démonstratif. La face avant très haute donne une impression de robustesse et moderne avec ses feux effilés. Le profil n’est pas en reste avec une ceinture de caisse très haute également. Les courbes anguleuses remontent vers les vitres arrière où se cachent les poignées de portes. Quant à la partie arrière, surprenante au départ, elle résume parfaitement l’identité du Toyota C-HR, hors du commun. Très torturée, elle lui confère une touche de coupé sportif très appréciable.
Une qualité perçue en hausse
Si le Toyota C-HR nous a surpris à l’extérieur, c’est aussi le cas à l’intérieur. Du premier coup d’œil, la qualité perçue nous parait bonne, bien mieux que sur les productions Toyota actuelles. Le Toyota C-HR aborde un habitacle sympathique et ergonomique. L’ensemble des instrumentations sont tournées vers le conducteur un peu à l’instar des coupés sportifs. Au centre, trône un immense écran tactile de 8 pouces regroupant les fonctionnalités du Toyota C-HR. Un bandeau de couleur bleue, effet peau de pêche, parcours le long du tableau de bord en se prolongeant sur les contre-portes. Les matériaux sont souples et agréables au toucher sur la partie supérieure. Ceux de la partie inférieure à défaut d’être exceptionnels ne sonnent pas creux.
Le conducteur trouvera sans grand problème une position de conduite agréable à bord du Toyota C-HR. Idem pour le passager avant avec des sièges confortables qui maintiennent bien. Pour ceux des places arrière, ce sera plus délicat. Non pas que les places soient inconfortables, au contraire, mais la ceinture de caisse très haute et les faibles surfaces vitrées vous rendront vite claustrophobe. Quant au coffre avec seulement 377 litres de chargement, le Toyota C-HR fait figure de mauvais élève. Malgré ses 4,36 m, il reste en dessous d’un Peugeot 2008 (410 litres) et ses 4,16 m.
Technologie de mise
Le Toyota C-HR fait le plein d’équipements technologiques. Sur notre version d’essai Graphic Pack Premium, affichée à plus de 35 000€, l’offre est pléthorique tant sur la sécurité que sur le confort. De série, le Toyota C-HR offre 7 airbags, l’allumage automatique des phares, le détecteur d’angle mort et de circulation arrière, le détecteur de pluie, les radars de stationnement ou encore l’aide au stationnement automatique. Le Toyota C-HR embarque aussi le système Toyota Safety Sense qui comprend le freinage d’urgence, l’alerte de franchissement de ligne, la gestion automatique des feux de route, la lecture des panneaux de signalisation et le régulateur adaptatif.
Pour les équipements de confort, on retrouvera la climatisation automatique, l’accès et démarrage sans clé ou encore le très bon système audio JBL Premium et ses 9 haut-parleurs. La navigation Toyota est correcte, mais a montré des latences dans le chargement des informations et nous a planté plus d’une fois dans les rues parisiennes. Autre point étonnant, certaines fonctionnalités de l’écran tactile comme « personnalisation du véhicule » se sont montrées vides. Mise à part cela, le Toyota C-HR est sans doute le crossover le mieux équipé du moment.
Un comportement dynamique
Pour cet essai du Toyota C-HR, nous avons pris le volant de la motorisation qui devrait représenter plus de 75 % des ventes, la version hybride fort de 122 ch. On la connaît très bien cette motorisation puisqu’elle équipe déjà d’autres modèles de la marque. On connaît ses qualités et ses défauts. Commençons par les défauts avec cette boite automatique CVT à variation continue. Elle a toujours tendance à faire brailler le moteur dans les phases d’accélération, très désagréable ! Mieux vaut privilégier une conduite douce. Et c’est cela qui est bien dommage, car avec son look de coupé sportif, on a envie d’adopter une conduite sportive. Et le mode sport, qui raffermit la direction, n’y changera rien.
Sinon parmi ses qualités, en conduite douce, le Toyota C-HR est un bonheur à mener. La conduite est fluide et la sobriété record. Sur les 300 km parcourus en ville et sur autoroute, la consommation n’a pas dépassée les 5 litres. Le Toyota C-HR est fait pour voyager. Son couple de seulement 142 Nm n’est pas très bien aidé par la motorisation électrique pour propulser les 1 420 kg de l’engin. Avec un 0 à 100 km/h en 11 secondes, les accélérations ne sont pas franches et trop linéaires. Son comportement précis rassure et les suspensions fermes le collent à la route. Au volant, aucune mauvaise surprise donc, il se montre même agile et dynamique sur la route.