Tout juste disponible en boutiques, la nouvelle Nintendo Switch dispose d’un line-up on ne peut plus léger en terme de quantité, avec tout au plus 5 jeux en version boite (en Europe) et quelques jeux à télécharger via l’eShop. Un catalogue de départ bien faiblard, mais qui comprend néanmoins l’un des jeux les plus attendus de ces dernières années, un certain The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Un nouvel opus qui se veut différent, novateur, repensé, surfant sur la vague « open world« , pour une expérience Zelda inédite, et surtout plus époustouflante que jamais.
The Legend of Zelda : Kiff of the Wild
Il y a quelques années, Nintendo dévoilait un extrait de gameplay d’un « nouveau Zelda Wii U », présentant Link chevauchant Epona sur une plaine verdoyante, avant d’être poursuivi par une mystérieuse entité robotique. Après avoir été maintes fois décalé sur Wii U, ce nouveau Zelda (plus tard sous-titré Breath of the Wild) a finalement glissé sur Nintendo Switch (sans pour autant que la version Wii U soit annulée) et la très grande majorité des acheteurs de Nintendo Switch ont évidemment craqué pour ce nouvel opus, incontestablement LE jeu du line-up (autant quantitativement que qualitativement finalement).
Véritable évènement, The Legend of Zelda : Breath of the Wild nous propose une nouvelle fois de vivre les aventures de Link, qui se réveille après un sommeil de 100 ans, et qui découvre un domaine d’Hyrule dévasté, et une nouvelle fois en proie à l’indéboulonnable Ganon. La mission de Link sera alors de redécouvrir ce vaste royaume, de mener à bien de nombreuses missions visant à gonfler ses caractéristiques, de recouvrer la mémoire, et si possible d’aller bouter Ganon une bonne fois pour toutes.
Open world oblige, ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild risque de déboussoler bon nombre d’adeptes de la saga. La première heure est assez délicate, puisque, à l’instar d’un certain Zelda sur NES, le jeu ne donne (presque) pas la moindre indication, et le joueur est aussitôt libre de gambader où bon lui semble. Une sensation de liberté énorme, à laquelle s’ajoutent de très nombreux objets à récupérer, sans pour autant savoir réellement quelle sera leur réelle utilité. Idem en ce qui concerne les premiers ennemis, qui peuvent littéralement occire ce pauvre Link en un coup. La tablette Sheikah sera notre compagnon de route ici, mais là encore, en début de jeu, cette dernière s’avère bien mystérieuse. Bref, les fans de Zelda vont découvrir une toute nouvelle manière de jouer à leur jeu favori… et c’est tant mieux !
En effet, une fois passée cette phase de découverte, le jeu distille peu à peu ses fondamentaux, et on commence alors à appréhender (et apprécier) ce Zelda nouvelle génération, autrement plus exigeant et moins linéaire que ses prédécesseurs. Sur le champ de bataille, Link peut ramasser de nombreuses armes, des armes à durée limitée puisque ces dernières exploseront en mille morceaux au bout de quelques coups. Haches, épées, torches, arc, lances, serpes, sabre, bâton, bouclier, boomerang… jamais l’arsenal d’un Zelda n’aura été aussi large, sans compter les armes spéciales et autres objets légendaires à découvrir. Evidemment, les précieuses bombes sont également de la fête (sous une nouvelle forme), ainsi que de nouveaux éléments.
Côté progression, comme dit précédemment, le joueur est entièrement libre d’appréhender ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild à sa guise. Le plateau du Prélude constituera la première aire de jeu, mais rien n’empêchera le joueur d’aller rendre visite à Ganon dès les prémices du jeu… ce que l’on vous déconseille évidemment. En ce qui concerne le déroulé de l’intrigue, il s’agira bien sûr de suivre les différentes quêtes principales, mais bien souvent, le joueur pourra choisir du déroulé des évènements. Open world oblige, ce nouveau Zelda est également truffé de quêtes annexes, avec des PNJ à secourir, ou d’autres qui vont dévoileront de précieux indices sur des lieux/objets bien cachés. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, même après des dizaines d’heures de jeu, il y a toujours quelque chose (d’intéressant) à faire dans ce Zelda : Breath of the Wild.
The Legend of Zelda : Breath of the Wild regorge également de Sanctuaires, des petits donjons souterrains qui proposent tous une petite énigme plus ou moins longue et complexe, et qui nécessite bien souvent de mettre ses méninges à rude épreuve. Rien de frustrant ici, au contraire, on profite souvent des Sanctuaires pour découvrir de nouvelles manières de jouer, pour mettre la main sur de nouveaux objets, et souvent mettre en oeuvre une mécanique de jeu passionnante et intelligente, à l’image de l’ensemble de ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Des Sanctuaires qui permettront également à terme d’améliorer la santé et/ou les compétences de Link, en utilisant les symboles remis à la fin de chaque sanctuaire vaillamment terminé.
Mais ce n’est pas tout, puisque le jeu gère le cycle jour/nuit, mais également la météo, et la pluie aura par exemple une incidence directe sur le gameplay, avec des parois qui seront plus glissantes. Car oui, dans The Legend of Zelda : Breath of the Wild, Link est capable de grimper sur presque toutes les surfaces, du moins autant que la jauge d’endurance le lui permet. Le jeu offre également des environnements très variés, avec des sommets enneigés et des volcans brûlants, et là encore, il faudra veiller à l’équipement dont dispose Link pour ne pas geler sur place ou brûler.
Les vêtements vont notamment permettre de se protéger, mais la nourriture sera également primordiale ici, avec des recettes qui permettront non seulement de récupérer de la vie, mais aussi de booster temporairement certaines défenses/caractéristiques. Idem en ce qui concerne certaines armes, qu’il conviendra de ne pas utiliser selon la température ambiante, ou selon la météo… Enfin, ce Breath of the Wild est également le premier opus de la saga qui permet à Link de sauter quand il le souhaite. Une vraie révolution on vous dit !
The Legend of Zelda : Breath of the Wild est un jeu d’une grande intelligence, qui va surprendre le joueur en permanence, de par ses mécaniques de gameplay, sa météo qui impacte réellement le gameplay, mais aussi de nombreuses subtilités, toujours magnifiquement amenées par le scénario ou un évènement particulier. Au fil des balades, on pourra également croiser des mini-boss, sans oublier des villages pleins de vie, des clins d’oeil à certains opus précédents, des bonus cachés, des armes spéciales… Bref, ce nouvel opus est un jeu d’une rare intensité, avec une map absolument immense où l’on prend juste un plaisir fou à se perdre, à pied, en paravoile, ou à dos de cheval (ou autre…).
Et techniquement ?
D’un point de vue technique, ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild souffre malgré tout de son développement à rallonge, et sans doute aussi d’une première expérience de la part de Nintendo en terme d’open world. A l’écran, cela se traduit par quelques ralentissements (en mode TV), un aliasing assez présent (mais pas forcément gênant), mais surtout par certaines textures particulièrement pauvres, notamment lors de certaines phases d’escalades, avec des textures de roches qui semblent avoir été oubliées en cours de route…
Idem en ce qui concerne certaines prairies, dont l’herbe haute semble apparaître à quelques pas seulement de notre héros. Coup de chapeau en revanche aux effets météo, ainsi qu’aux effets d’eau, d’une beauté sidérante. Enfin, soulignons que ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild est doté d’un vrai moteur physique, avec lequel il sera conseillé (et même nécessaire) de jouer, notamment en ce qui concerne les bombes, les flèches et bien d’autres choses…
Si la technique n’est clairement pas le point fort de ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild, on reste malgré tout pantois face à certains panoramas, pas forcément bluffants techniquement, mais qui procurent vraiment des sensations assez extraordinaires. Les pérégrinations de Link sont d’ailleurs ponctuées par quelques touches musicales discrètes mais très réussies, avec là encore, quelques jolis clins d’oeil au passé. La direction artistique se révèle elle aussi d’une exemplarité impressionnante, avec des personnages tous plus attachants les uns que les autres, et des villages et environnements que l’on aimerait ne plus jamais quitter.
Côté durée de vie, ce The Legend of Zelda : Breath of the Wild est clairement l’opus le plus endurant de la saga, puisque l’on pourra allègrement passer 40 à 50 heures avant d’aller enfin botter les fesses obscures du sombre Ganon. Toutefois, ce temps de jeu pourra encore augmenter si le joueur souhaite mettre la main sur tous les objets bonus du jeu. Comme dit précédemment, la map est immense, et regorge littéralement de bonus à découvrir, mais ne pas fouiller les environs pourra également empêcher certains joueurs de découvrir des donjons cachés, des sanctuaires, voire même des pans de scénario…. Toutefois, fouiller les zones est ici un pur bonheur, et nombreux sont les joueurs qui retarderont au maximum la rencontre fatidique avec le boss de fin, pour faire perdurer le plaisir au maximum.