Test NioH PS4 : un Dark Souls/Ninja Gaiden/Bushido Blade like ?
Après l’excellent Yakuza 0, la PlayStation 4 de Sony accueille un tout nouveau jeu exclusif basé sur la culture japonaise : NioH. Projet débuté en 2004 avant d’être repris en main par la Team Ninja en 2010, NioH a connu un développement on ne peut plus houleux, passant du RPG japonais à un « Dynasty Warriors like« , avant de finalement s’orienter vers un jeu inspiré de Dark Souls, le tout emprunt de références vidéoludiques comme Ninja Gaiden, Tenchu, Onimusha ou encore Bushido Blade.
NioH : le Japon à l’honneur sur PS4
Ainsi, dès les premières secondes de jeu, NioH impose son style, assez caractéristique, avec un gameplay proche de la série Dark Souls donc, avec ce que cela implique de patience et d’exigence. Le premier niveau, un prologue qui se déroule bien loin du Japon médiéval, permet de faire la connaissance de William Adams, le héros de NioH. Il s’agit d’un anglais ayant foulé le sol nippon dans les années 1600, en pleine guerre des clans. L’occasion pour le joueur de croiser de nombreuses figures historiques, avec au passage de superbes cutscenes qui permettent de soigner l’intrigue de ce NioH, et découvrir le pourquoi de l’invasion du monde par les Yokai, ces fameux démons nippons.
Après un prologue plutôt abordable, NioH démarre les choses sérieuses avec un premier niveau qui se révélera particulièrement ardu pour les néophytes. En effet, le jeu impose une progression assez lente, pour éviter de se retrouver confronté à plus d’un ennemi. Il faut le savoir, chaque combat de NioH impose une vraie concentration, puisque l’ennemi sera parfaitement capable d’anéantir ce pauvre William en quelques coups. A ce sujet, le joueur (comme l’ennemi) dispose d’une jauge d’endurance (ici le Ki) qu’il faudra garder à l’oeil sous peine de se retrouver vulnérable.
Le système de combats est particulièrement complet, mais pas forcément complexe, et il faudra alors parfois savoir user de la garde, plutôt que d’attaquer machinalement un ennemi, dans l’espoir briser sa défense. L’arsenal mis à disposition du joueur est vaste, avec le katana bien sûr, mais aussi des hâches, des lances, des arcs, des fusils, des canons, ou encore le Kusarigama, une faucille montée sur une chaîne. Le jeu permet de switcher à la volée entre trois gardes (haute, moyenne, basse) chacune influant sur la puissance et la vitesse des coups. Comme dans un Gears of War, le fait de récupérer son ki au moment opportun permettra non seulement de récupérer de l’endurance, mais aussi de gonfler temporairement sa puissance. Au cours du jeu, on ramasse de nombreuses armes, avec leurs défauts, leurs qualités, et il faudra accepter de passer du temps dans les menus pour visualiser si ce katana fraîchement obtenu est plus avantageux que celui que vous utilisez depuis à peine une quinzaine de minutes.
Car oui, NioH fourmille littéralement d’objets à collecter, et les fans de loot seront aux anges de pouvoir récupérer des dizaines et des dizaines d’objets dans chaque niveau. Il faudra donc disposer d’un excellent sens de gestion pour ne pas crouler sous les items après quelques heures de jeu. Pour cela, il sera possible de faire des offrandes au niveau des différents points de sauvegarde du jeu (les autels), qui permettront aussi de gérer la magie ou encore de monter en niveau, un peu à la manière des feux de camp dans Dark Souls. On pourra également jeter les items inutiles, ou les revendre à une charmante marchande entre deux missions. Il faudra également songer à acquérir de nouvelles compétences, via le menu dédié, pour affûter ses performances avec telle ou telle arme, ou encore ses affinités avec la magie. A noter également la présence de certains « esprits », qui pourront vous venir temporairement en aide une fois la jauge d’Amrita (points d’XP) remplie.
Côté progression, NioH propose un découpage en niveaux, à l’ancienne, avec des missions principales et secondaires à sélectionner directement sur une map du Japon. Cela permet à NioH de proposer de nombreux environnements très différents les uns des autres, mais cela offre également au joueur la possibilité de rejouer telle ou telle mission pour augmenter son niveau, ou récupérer ce bonus insaisissable lors du premier passage. A noter qu’il est possible d’évoluer en coopération pour se faciliter la tâche sur certaines missions, ou pour affronter plus sereinement certains boss.
A ce sujet, si les premières heures peuvent laisser transparaitre un jeu d’une difficulté hors norme, frutrante, voire même carrément injustifiée parfois, il faut prendre le temps de faire évoluer son personnage, et dénicher quelques armes/armures haut de gamme pour progresser enfin de manière un peu plus sereine dans les premiers niveaux. Peu importe le niveau, il reste hautement déconseillé d’avancer tête baissée dans NioH.
D’un point de vue strictement technique, NioH est d’une fluidité impeccable (60 fps sur PS4 Pro), mais le titre accuse évidemment son développement longuet et compliqué. A l’écran, cela se traduit par des environnements pas forcément très généreux en détails, mais l’ensemble reste parfaitement regardable et jouable, grâce notamment à une direction artistique parfaitement maîtrisée. Mention spéciale en revanche aux animations, impeccables, ainsi qu’au design de certains ennemis/boss.
Notre avis concernant Nioh
Test réalisé à partir d’une version digitale de NioH, sur PS4 Pro