Test-Critique : Blu-Ray Angry Birds Le Film
Le 11 mai dernier, arrivait en salles Angry Birds : Le Film, un nouveau long métrage d’animation signé Sony Pictures et Rovio Entertainement. Il est fort probable que ce titre vous dise quelque chose si vous avez, disons, entre 4 et 50 ans, en gros. Car avant d’être un dessin animé, Angry birds est surtout un jeu vidéo particulièrement célèbre développé sur smartphones et sorti en décembre 2009. Le titre a été largement décliné en plusieurs épisodes et à toutes les sauces, avec un concept aussi simple qu’efficace : utiliser une armée d’oiseaux aux capacités spéciales pour les catapulter sur des fortifications protégées par leurs ennemis les plus chers : les cochons. L’avènement du téléphone à écran tactile permet à un jeu comme Angry birds de proposer un gameplay ludique et parfaitement adapté à ce type de support, ce qui a fait de la licence, même encore aujourd’hui, l’un des jeux les mieux vendus au monde. Et avec ses nombreuses mises à jour et déclinaisons (Angry birds : Star Wars, Angry Birds Rio…), on peut être sûr que le développeur Rovio a encore de beaux jours devant lui grâce à ce titre.
Angry Birds en film !
Evidemment, comme toute bonne licence au succès planétaire qui se respecte, celle-ci n’échappera pas à la règle des produits dérivés. On découvrira ainsi une avalanche d’articles à l’effigie des oiseaux colorés et des cochons verts : les jouets Angry birds, mais aussi les gobelets, peluches, tee-shirts, sacs à dos, clés USB, ou encore des coques pour iPhone… et aussi le film, qui va nous intéresser plus particulièrement aujourd’hui.
Quid du film?
Puisque le jeu met en scène, de façon drôle et enfantine, une guerre impitoyable entre cochons et oiseaux (qui se font voler leurs oeufs par ces derniers), les scénaristes du film ont décidé de faire simple : l’histoire se situe sur une île magnifique peuplée d’oiseaux en tous genres, et suit les aventures de Red, un piaf quelque peu colérique qui a du mal à vivre avec ses congénères.
Alors que ce dernier est condamné par un juge, suite à son mauvais comportement, à suivre une thérapie de gestion de la colère, les cochons débarquent sur l’île, et viennent peu à peu chambouler la petite vie tranquille des oiseaux.
J’ai visionné ce film directement en galette Blu-ray et pas au cinéma, n’ayant pas toujours le temps d’aller dans les salles obscures. Mais j’ai eu la chance d’avoir avec moi une équipière de choix pour effectuer ce test : ma fille de 4 ans ! Du ressenti général, et de par ce que j’ai pu observer du côté de ma puce, les débuts du film, et notamment la mise en place, sont un peu à la peine. L’intrigue se traîne, et se perd en dialogues parfois drôles, parfois moins (peut-être à cause de la VF qui tombe souvent à plat). Du coup, ça piétine un moment pour trouver son rythme et sa cadence.
Pour autant, ce défaut se trouve être compensé par une animation fluide et soignée, riches en couleurs chatoyantes et en textures réalistes et agréables. Les personnages principaux sont assez drôles et ont tous leur petit caractère et leurs caractéristiques, ce qui a beaucoup plu à ma petite et ne m’a pas laissé indifférent.
Par la suite, les choses s’accélèrent et entrent dans le vif du sujet en seconde partie, c’est à dire à l’arrivée des cochons sur l’île. Car effectivement, le souci résidait surtout dans le fait que l’histoire d’Angry Birds s’ouvrait d’abord sur l’intrigue secondaire : les problèmes de colère de Red, le héros principal.
Une intrigue qui offre quelques moments assez drôles mais qui manque toutefois cruellement d’enjeu et d’ambition pour parvenir à maintenir l’intérêt du spectateur. D’autant que les joueurs Angry Birds découvrant le film n’attendent qu’une chose : que les oiseaux et les cochons se tabassent à grands coups de caillasses et de caisses de TNT ! Et pour ça, il faut attendre un bon moment avant que les choses ne se mettent en place.
Mais une fois le terrain préparé, la dernière partie du film offre un spectacle beaucoup plus entraînant, et on découvre ainsi tout le potentiel visuel du film, qui démontre d’indéniables qualités d’animation. L’affrontement oiseaux/cochons retranscrit fidèlement le jeu, avec en plus, un petit côté décalé au niveau des dialogues.
Alors bien sûr, nous ne sommes pas dupes : il est évident que l’écriture des dialogues et des personnages est faite pour attirer dans ses filets un large panel de spectateurs (car les joueurs smartphones n’ont pas tous 8 ans, loin de là), ce qui peut faire décrocher les plus jeunes (je vous avoue que pour faire comprendre les subtilités de se rendre à un groupe de gestion de la colère à une fillette de 4 ans, c’est assez compliqué). Après tout, c’est le jeu : Angry Birds se veut attractif pour un maximum de spectateurs et c’est tout à son honneur, même si ça n’est pas toujours pleinement réussi.
Et le contenu du Blu-Ray ?
Sortie le 19 octobre dernier, la galette Blu-Ray est également dotée d’une version numérique Digital UltraViolet à télécharger. Une version Blu-Ray 3D en combo avec le DVD et la copie digitale verra également le jour en Steelbook le 23 Novembre prochain dans toutes les bonnes crèmeries. Et vue la façon dont le film est fait, la 3D pourrait sans doute apporter à ce dernier une valeur ajoutée non négligeable (pour les possesseurs d’écrans 3D bien évidemment).
L’habillage du menu contextuel reprend les mêmes icônes que celui du jeu, ce qui est un autre clin d’oeil appréciable pour les utilisateurs de l’appli. Hormis le film en lui-même, qui offre une version française en DTS-HD MA 5.1 (7.1 pour la VO), les bonus proposent quatre courts métrages mettant en scène les oisillons (qui ont beaucoup fait rire ma puce malgré la VO sous-titrée), mais également pas mal de petites choses allant du basique pas super intéressant (galerie de décors et de personnages, un clip musical de la BO et un autre pour apprendre les pas de danse…) au making of bien foutu des personnages et du film en lui-même. On trouvera également quelques scènes coupées assez anecdotiques. Regrettable, cependant, que les bonus susceptibles de plaire aux plus jeunes n’aient pas été traduits en français (ma puce ne sait pas encore lire, et encore moins les sous-titres défilant à la vitesse de la lumière).